19/05/14

Lancement d’un fonds pour améliorer la santé maternelle et infantile en Afrique

A mother plays with her young son in the Kenyan village of Mwea
Crédit image: Flickr/Gates Foundation

Lecture rapide

  • Le fonds vise neuf pays africains aux mauvais indicateurs de santé maternelle et infantile
  • Il permettra de financer près de vingt équipes de recherche comprenant des chercheurs africains et canadiens
  • Un expert affirme que le fonds pourrait permettre d’atteindre les Objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement.

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[NAIROBI] L'initiative de recherche en santé mondiale (IRSM) projette de fournir un financement à des chercheurs africains et canadiens de premier plan pour qu’ils trouvent des solutions visant à améliorer les systèmes de santé pour les mères et les enfants en Afrique Sub-Saharienne.

 
Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), basé au Canada, qui gère le nouveau programme de l'IRSM — Innover pour la santé maternelle et infantile en Afrique –, a lancé deux appels à propositions, le mois dernier (17 mars).
 
D’après lesdits appels à propositions, le nouveau programme vise neuf pays d'Afrique sub-saharienne ayant une forte mortalité maternelle et infantile, à savoir: l'Ethiopie, le Ghana, le Mali, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan du Sud et la Tanzanie.

“Les équipes de recherche sur la mise en œuvre établiront un lien entre les résultats de la recherche et l'élaboration des politiques en Afrique en générant des données sur les interventions, les politiques, les programmes et les services … en vue d’améliorer la santé.”

Renée Larocque, de l'Initiative de recherche en santé mondiale (IRSM), Canada

Gloria Lihemo, chargée de communication du CRDI, basée à Nairobi, au Kenya, affirme que l’IRSM dispose d’un financement total de 36 millions de dollars canadiens (près de US$ 32,3 millions) pour la période 2014-2020, mais les deux appels à propositions financeront des projets d'une valeur de US$ 22,8 millions.

Le programme octroiera deux subventions s’élevant chacune à un peu moins de US$ 2,3 millions à des organismes de politique et de recherche en santé, l’un en Afrique de l'Ouest et l'autre en Afrique de l'Est, et 20 bourses de recherche sur la mise en œuvre d'une valeur maximale de US$ 911 000 chacune.

Les appels à propositions ajoutent que chaque équipe de recherche comprendra des chercheurs africains et canadiens et des décideurs africains.

Renée Larocque, une agente principale de programme de l'IRSM , explique que l'objectif premier du financement pour les organismes de politique et de recherche en santé est de servir de catalyseurs pour traduire les données générées par l'équipe de recherche sur la mise en œuvre en politiques et pratiques dans la région de l'Afrique sub-saharienne, permettant ainsi des liens affectifs entre la recherche et la prise de décision.

"Les équipes de recherche sur la mise en œuvre établiront des liens entre les résultats de la recherche et l'élaboration des politiques en Afrique en générant des données sur les interventions, les politiques, les programmes et les services… en vue d’améliorer la santé", note Larocque.
 
Avec les décideurs africains, ajoute-t-elle, les chercheurs généreront des innovations localement pertinentes, pratiques et abordables qui pourront ensuite être étendues à d'autres pays de la région.

Larocque affirme que le programme pourrait également renforcer la base scientifique du Canada en créant des possibilités de recherche pour les scientifiques canadiens, avec le potentiel de produire des résultats qui profiteront également aux Canadiens.

Lucy Asamoah- Akuoku , la responsable de la recherche et développement, au Service national du sang du Ghana , laisse entendre que le nouveau programme pourrait aider à sauver des enfants de moins de cinq ans qui meurent d'anémie due en partie au manque de sang adéquat.

Asamoah-Akuoku déclare à SciDev.Net: "les équipes de recherche sur la mise en œuvre pourraient utiliser le financement pour promouvoir le don volontaire de sang et mettre sur pied des logiciels pour aider les hôpitaux à savoir où le sang pourrait être accessible".

Maurice Bolo, le directeur du Scinnovent Centre, un organisme de recherche et de formation basé au Kenya, ajoute que le programme pourrait accélérer les efforts des pays africains vers l’atteinte des Objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement, qui visent à réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans et de trois quarts le taux de mortalité maternelle, respectivement d'ici 2015.

Avec la collaboration de Bernard Appiah
 
Cet article est une production de la rédaction Afrique sub-saharienne de SciDev.Net

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