27/11/09

Les sites de reproduction des moustiques identifiés grâce à des satellites

Les chercheurs peuvent utiliser l'imagerie satellitaire pour obtenir un tableau plus précis des zones 'à risque' Crédit image: Flickr/polymorp

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L’imagerie satellitaire est utilisée actuellement pour localiser des possibles sites de reproduction des moustiques au sud de la Zambie, afin de réduire la transmission du paludisme dans cette zone.

Des chercheurs utilisent les données, contenant des informations telles l’humidité du sol et les tracés des réseaux hydrographiques, pour identifier les milieux où les moustiques vivent et se reproduisent.

Il peuvent utiliser ces données pour obtenir un tableau plus précis des zones ‘à risque’, permettant de cibler de manière plus efficace les interventions à l’aide  des moustiquaires et des insecticides affirme l’éminent chercheur Gregory E., directeur du Environmental Surveillance Core au Johns Hopkins Malaria Research Institute, aux Etats-Unis.

La localisation des sites de reproduction est particulièrement difficile de l’ Afrique au sud au Sahara, où de nombreux vecteurs du paludisme se reproduisent dans des milieux spécifiques. "A Macha [Zambie], certains villages voient la plupart de leurs habitants infectés par le paludisme, alors que six miles plus loin aucun cas n’est déclaré", dit Glass. " Même dans les zones endémiques, tout le monde n’est pas exposé au même risque de contraction de l’infection".

Dans cette région les moustiques se reproduisent "exclusivement dans des habitats très spécifiques qui représentent une petite fraction du paysage", a déclaré Glass. Et de poursuivre : "Ces aspects de l’environnement peuvent être évalués grâce à l”imagerie satellitaire".

Les chercheurs essayent de localiser les futurs sites de reproduction plutôt que d’utiliser simplement des systèmes d’information géographique pour cartographier les endroits où ils ont découvert des sites de reproduction précédemment. "Les deux approches sont importantes", a-t-il ajouté.

Outre les données satellitaires, les chercheurs se servent également de modèles environnementaux et hydrologiques et des études sur le terrain pour déterminer les sites de reproduction des moustiques.

Glass a laissé entendre que cette méthode pouvait être utilisée dans d’autres zones de l’Afrique australe.

John Cox, maître de conférence à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, a déclaré à SciDev.Net: "Ces recherches sont utiles pour mieux comprendre les facteurs qui sous-tendent les variations spatiales du paludisme dans un cadre donné".

"Cependant, ils ne peuvent devenir des instruments utiles de lutte contre le paludisme que si leur capacité de prévision est rigoureusement validée dans une variété de cadres et s’ils sont accessibles aux programmes de lutte contre le paludisme et aux équipes basées au niveau des districts", a ajouté Cox.

Il a poursuivi en disant : "Le renforcement des activités de surveillance de routine du paludisme et l’introduction d’instruments de base pour analyser et cartographier des données des cas constitueraient une façon plus appropriée et plus durable d’aborder la cartographie des variations des cas de paludisme".

Les résultats de cette recherche ont été présentés le 12 novembre lors d’un sommet virtuel qui présentait  les derniers résultats des recherches de l’Institut.