15/02/17

Agriculture: Renforcer les capacités des petits exploitants

Freshly picked coffee berries
Crédit image: Panos

Lecture rapide

  • Les petits exploitants africains sont confrontés à des défis pour accroître la production
  • Un forum recommande des approches durables pour de meilleurs rendements
  • Mais un expert appelle à des partenariats public-privé pour aider les petits exploitants

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[NAIROBI] Selon les participants à un forum régional organisé à Nairobi, la mise en œuvre d'approches intelligentes et durables, y compris le recours aux variétés de cultures adaptées aux divers types de sol et l'utilisation de technologies émergentes, pourrait stimuler la production alimentaire en Afrique sub-saharienne.

Les experts qui se sont exprimés lors du Yara East Africa, un forum annuel est-africain des distributeurs tenu au Kenya le mois dernier (20 Janvier) se sont accordés sur l'existence d'obstacles divers affectant le secteur agricole dans la région et la nécessité d'y apporter des solutions viables.
 
James Craske, directeur national de Yara East Africa pour le Kenya, indique que les pays africains pourraient obtenir de meilleurs rendements grâce à l'acquisition de meilleures connaissances et en fournissant des programmes de cultures nutritives aux agriculteurs, tout en préservant la qualité des sols et l'environnement.

“L'innovation et la formation permettront aux petits exploitants d'avoir accès aux meilleures technologies du monde … pour atteindre la sécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne.”

Johnston Irungu
Ministère de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche – Kenya

 
Vitalis Wafula, agronome régional à Yara, une organisation qui aide les agriculteurs à accroître les rendements et protéger l'environnement, a fait remarquer que pendant longtemps les agriculteurs n'ont eu accès ni à des informations correctes, ni à des technologies modernes, qui permettraient d'améliorer les récoltes.
 
Vitalis Wafula explique que le renforcement des capacités et la formation sont nécessaires pour que les agents de vulgarisation agricole fournissent des informations et des services appropriés aux agriculteurs.
 
"Par exemple, ils devraient conseiller les agriculteurs sur le type de fertilisants [à utiliser], comment utiliser les fertilsants dans leurs exploitations et les cultures qu'ils devraient privilégier en fonction du type de sol et de climat à leur disposition", poursuit Vitalis Wafula.
 

Il exhorte par ailleurs les agriculteurs à ne pas dépendre exclusivement de la pluie, les invitant à creuser des puits pour obtenir de l'eau pour les besoins de l'irrigation dans les endroits où l'accès à l'eau est difficile; il leur conseille également d'essayer de stocker l'eau de pluie pour une utilisation ultérieure.
 
Selon Vitalis Wafula, les gouvernements africains devraient mettre en place des politiques et des infrastructures appropriées susceptibles de fluidifier la circulation des produits agricoles, et de lutter contre les produits de contrefaçon, notamment les engrais.
 
Johnston Irungu, directeur des cultures au ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche au Kenya, estime pour sa part que le secteur agricole est la clé de la croissance économique et du développement, car il contribue à environ 25% du PNB du pays et 75% des matières premières industrielles.
 
"L'innovation et la formation permettront aux petits exploitants d'avoir un accès aux meilleures technologies du monde … pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne," a déclaré Johnston Irungu à SciDev.Net.
 
Il note que la plupart des petits exploitants dépendent de l'agriculture pour leur subsistance, ajoutant que les encourager à appliquer les meilleures pratiques agricoles pourrait les aider à accroître leurs rendements, leurs revenus et éliminer la pauvreté.
 
Johnston Irungu appelle enfin les gouvernements africains à promouvoir les investissements et les partenariats public-privé dans l'agriculture pour stimuler le secteur.