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L’inauguration du centre a eu lieu à l’occasion de la conférence sur les stress biotiques, le changement climatique et la production agricole, tenue la semaine dernière (5 au 7 mai) à Cotonou, au Bénin.
Les pays en développement dont la production agricole est fortement dépendante des précipitations, sont particulièrement vulnérables aux effets négatifs des changements climatiques.
Les perturbations climatiques telles que les sécheresses et les inondations extrêmes, dans ces pays, ont des impacts considérables sur la productivité et sur la biodiversité liée aux stress biotiques, menaçant, du coup, la sécurité alimentaire.
"Les changements climatiques peuvent influer sur la lutte biologique des ravageurs par des ennemis naturels et affecter les services écosystémiques des organismes (bactéries ou champignons en général) qui accomplissent tout ou une partie de leur cycle de vie à l'intérieur d'une plante sans la nuire et participent à sa croissance", a expliqué à SciDev.Net Manuele Tamo, représentant résident d’IITA-Bénin.
Selon ce chercheur, aucun effort n’a été fait jusqu’à présent pour étudier l’impact des contraintes biotiques liées aux changements climatiques qui affectent l’Afrique de l’Ouest et l'Afrique centrale, ni pour réfléchir aux moyens de les gérer de manière durable.
Manuele Tamo a en outre indiqué que les efforts, en ce qui concerne l’agriculture, se sont, jusqu’à maintenant, concentrés sur « la productivité des cultures, c’est-à-dire les rendements et l’impact sur les moyens de subsistance.
Cet "Agropôle" pour le développement d'innovations technologiques et le renforcement des capacités sur la gestion durable des stress biotiques influencés par le climat, sera géré à partir des locaux de la station IITA-Bénin, par un organe mixte composé des différentes institutions de recherches partenaires.
Bruce Coulman, président du Conseil d’administration d'IITA, affirme pour sa part qu’il est nécessaire d’élaborer des stratégies pour atténuer les effets du changement climatique sur la "production agricole et la productivité et sur la population de ravageurs".
Fatouma Amadou Djibril, ministre béninoise de l'Agriculture, a pour sa part laissé entendre que le centre va aider la région à se préparer à ces nouveaux défis et va offrir aux agriculteurs un accès facile aux informations qu'ils pourraient utiliser dans la lutte contre le changement climatique.
"Avec cette installation, nous pouvons comprendre, prévoir et développer les outils nécessaires qui nous aideront à influencer notre destin. Sinon, nous serons impuissants lorsque les effets du changement climatique nous auront finalement frappés", a-t-elle déclaré à SciDev.Net.