30/06/09

Mise à jour sur la grippe porcine et la science : 30 juin 2009

Un vaccin contre la grippe porcine a été fabriqué grâce aux cellules de chenilles Crédit image: Flickr/Jclucier

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Les premiers signes d’une potentielle résistance au Tamiflu sont apparus. Au Danemark, un malade atteint de la grippe A(H1N1) a semblé montrer de la résistance au traitement antiviral, utilisé pour empêcher la propagation du virus dans les communautés. Mais David Reddy –directeur exécutif auprès de Roche Holding AG, qui a confirmé le cas – affirme qu’il n’existe aucun autre signe d’une souche de la grippe A(H1N1) résistante au Tamiflu en circulation.

Pendant ce temps, un groupe pharmaceutique américain de taille modeste affirme avoir développé un vaccin contre la grippe porcine, en utilisant la technologie des cellules d’insectes, a rapporté l’Agence France Presse (AFP).

Dan Adams, PDG de Protein Sciences Corporation, une compagnie basée dans le Connecticut aux Etats-Unis, a déclaré que sa société avait produit 100 000 doses de vaccin dans le cadre d’un contrat d’une valeur de US$ 35 millions signé avec le Ministère de la Santé du pays.

L’AFP écrit que Protein Sciences a fabriqué le vaccin contre la grippe en inoculant à des cellules de chenilles un baculovirus portant le gène pour l’hémaglutinine, une molécule qui se remarque sur la surface du virus de la grippe. La technologie à base de cellules d’insectes ne nécessite pas la "souche graine" utilisée dans la production normale de vaccins.

Par ailleurs, la laboratoire français Sanofi-Aventis a annoncé avoir entamé la production d’un vaccin contre la grippe dans ses sites aux Etats-Unis et en France, avec la technologie conventionnelle pour le développement de vaccins basée sur des œufs.

En Inde, des scientifiques ont lancé des mises en garde venant confirmer les craintes sur une potentielle deuxième vague de la maladie, plus meurtrière, qui pourrait survenir à la fin de cette année.

Dans un entretien accordé au Times of India, Naresh Gupta –médecin chef à l’Ecole de médecine du Maulana Azad, à New Delhi – fait remarquer que la pandémie de grippe espagnole de 1918 a commencé par une vague légère en mars, suivie d’une autre seconde déclaration plus meurtrière à la fin de l’année, faisant au total plus de 40 millions de morts.

Les commentaires de Gupta ont été appuyés par Vineet Chawdhry – secrétaire associé au Ministère de la Santé et de la Famille – qui a déclaré au journalqu’une deuxième vague de grippe serait "plus puissante".

Le magazine Nature China rapporte qu’un chercheur de l’Université de Hong Kong, en collaboration avec des scientifiques britanniques, a découvert des preuves additionnelles montrant que le virus s’est développé pendant un certain nombre d’années. Les chercheurs ont ainsi conclu que le virus provenait de plusieurs virus différents présents chez les porcs et qu’il contenait des "éléments génétiques d’origines aviaire, humaine et porcine classique".

Enfin, des chercheurs étudiant les personnes les plus exposées à des conséquences sévères à la suite d’une infection de grippe porcine affirment dans le New England Journal of Medicine que les efforts de prévention devraient être centrés sur les personnes plus jeunes, si les ressources ou les vaccins sont en quantités limitées. Ils ont démontré que les personnes ayant été exposées aux souches du H1N1 qui circulaient dans le monde en 1957 semblent jouir d’une certaine protection contre les formes sévères de la maladie.