27/10/11

La région Asie-Pacifique ‘a besoin d’une révolution technologique verte’

L'Asie-Pacifique a besoin de nouvelles technologies vertes pour mettre en place une politique de développement durable Crédit image: Flickr/Braden Gudem

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[JAKARTA] Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les pays de la région Asie-Pacifique ont besoin d’une nouvelle ‘révolution industrielle’ basée sur les technologies vertes afin de nourrir, alimenter en eau et en énergie et loger leurs populations tout en réduisant jusqu’à 80 pourcent leur consommation de ressources naturelles et leurs émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport explique que les pays de la région sont rapidement passés des économies agraires à des économies industrielles et consomment de plus en plus de ressources naturelles ; globalement, ils sont les plus gros consommateurs de ressources naturelles dans le monde.

Parallèlement, d’après un rapport intitulé ‘Efficacité des ressources : économie et perspectives pour l’Asie-Pacifique’ publié le mois dernier (19 septembre), le développement de la technologie et de l’innovation ne s’est pas fait au meme rythme que la croissance de la population et l’enrichissement, qui induisent une augmentation de la consommation des ressources.

Selon le rapport du PNUE, la consommation par habitant devrait augmenter eu égard à son faible niveau actuel, et « une proportion considérable des gaz à effet de serre serait due à la production par la région Asie-Pacifique de biens pour les consommateurs du reste du monde ».

Mais le PNUE explique que cette croissance économique a un coût très élevé : pollution (notamment par les émissions de gaz à effet de serres) ; perte de  biodiversité et déforestation ; destruction des écosystèmes ; et diminution des ressources, notamment en eau potable. Il recommande aux pays en voie de devenir des économies vertes d’adopter des technologies moins polluantes et  efficaces dans l’utilisation des ressources

L’utilisation efficace des ressources doit être accompagnée de systèmes d’innovation qui nécessite l’élaboration de nouvelles stratégies pour fournir des aliments, des logements, de l’énergie, les transports et l’eau aux villes en expansion et aux zones rurales.

« Dans la mesure où les changements nécessaires sont fondamentaux et de grande envergure, les mesures politiques qui modifient le fonctionnement de l’ensemble de l’économie, comme les taxes écologiques et la réforme budgétaire, devraient faire l’objet d’indications précises afin d’orienter efficacement l’utilisation des ressources et l’innovation des systèmes », affirme le rapport.

Heinz Schandl, chercheur en chef du rapport et membre de l’Organisation du Commonwealth pour la recherche scientifique et industrielle (CSIRO), qui est l’agence nationale australienne de la recherche, a énuméré des technologies disponibles qui utilisent efficacement les ressources comme les cuisinières et les marmites améliorées, des énergies plus propres, l’éclairage LED, l’énergie solaire et les bâtiments écologiques, auxquels on peut recourir immédiatement.

Mais Schandl a également insisté sur la nécessité de transférer des technologies plus avancées vers les autres parties du monde.

« Le transfert des technologies va jouer un rôle important et plusieurs entreprises ont commencé à y participer. Parfois, les grandes entreprises multinationales obtiennent de meilleurs résultats que ceux que produiraient les politiques publiques parce qu’elles appliquent des normes internationales à leur ligne de production », a-t-il poursuivi.

Selon Stewart Lockie, chercheur en sociologie de l’environnement à l’Université nationale d’Australie « [n]ous avons besoin de technologies transformatives qui réduisent sensiblement les quantités d’intrants en ressources naturelles et la production de polluants ».

Toutefois, Ben Malayang III, spécialiste des politiques de l’environnement et président de l’Université Silliman aux Philippines estime que la technologie seule ne peut pas permettre de réduire de 80 pour cent la consommation de ressources naturelles.

For example, solar energy was prohibitively costly for many consumers in Asia, he said, adding that there should be more action to reduce demand for resources and to cut waste.

Par exemple, le coût de l’énergie solaire est prohibitif pour plusieurs consommateurs asiatiques, souligne-t-il, tout en précisant que d’autres initiatives doivent être lancées afin de réduire la demande de ressources naturelles et la production de déchets.

Lien vers le rapport complet  [3.31MB]