22/06/09

Les articles scientifiques des chercheurs des pays en développement feront peau neuve

SciEdit adapte les textes aux normes des magazines comme Nature Crédit image: SciDev.Net/Nightingale

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Un service gratuit d’édition destiné aux chercheurs des pays en développement qui veulent publier leurs articles vient d’être lancé par des étudiants de grandes universités.

Ce service, baptisé SciEdit, est géré par une équipe d’étudiants des premier et second cycles universitaires étudiant au Canada, en Europe et aux Etats-Unis. Leur objectif est d’adapter les textes aux exigences de revues comme Nature et Science – qui publient beaucoup d’articles.

SciEdit est une création du Journal of Young Investigators – une revue d’évaluation par les pairs qui est dirigée par des étudiants de premier cycle et dont les responsables proviennent de plus de 30 institutions universitaires, notamment le All India Institute of Medical Sciences et le Shandong Normal University de Chine.

« Beaucoup de travaux [de recherche] d’innovation sont en cours dans les pays en développement…mais ils ne trouvent malheureusement pas beaucoup d’écho sur la scène internationale, » déclare au Réseau Sciences et Développement, Justin Chakma, chercheur au Centre McLAughlin-Rotman pour la santé mondiale au Canada et co-fondateur de SciEdit.

La plupart des revues scientifiques internationales sont en anglais, et de ce fait, il n’est pas facile pour les scientifiques qui n’ont pas pour langue maternelle l’anglais de faire face à la concurrence, déplore Chakma.

« Les auteurs potentiels peuvent ne pas connaître les conventions éditoriales, avoir des difficultés à  rédiger en anglais et ne pas savoir à quelles revues proposer leurs articles », précise-t-il.

Il ajoute que des revues plus modestes peuvent refuser des manuscrits qui nécessitent plus de corrections qu’elles ne peuvent assurer.

« La plupart des services que nous proposons respectent la grammaire, les conventions et le style réglementaires». « Mais nous proposons également, si les chercheurs le souhaitent, de faire des observations sur l’aspect scientifique du travail, notre équipe comprenant des étudiants de second cycle universitaire dans différentes disciplines ».

Les réactions à la création de SciEdit ont, jusqu’à présent, été modérées — « nous avons reçu dix manuscrits ». Nous les avons tous proposés à des revues et nous attendons qu’elles nous répondent. Pour l’heure, les réactions des auteurs travaillant en Chine, en Inde et au Népal ont été très positives. « [Nos services] les ont aidé à améliorer leurs capacités rédactionnelles et renforcer leurs  argumentations ».

D’après Chakma, leurs services  sont complémentaires de ceux offerts par AuthorID, est géré par le Réseau international pour la Disponibilité des Publications scientifiques (INASP), qui propose les services de scientifiques de haut niveau qui ne disposent malheureusement pas toujours du temps nécessaire.

Julie Walker, responsable de l’appui à la publication à l’INASP, se réjouit de la création de SciEdit et déclare: "Ces types de projets et services sont indubitablement utiles."

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