21/07/11

Annonce par le CGIAR de la prochaine vague de programmes de recherche

Les programmes ciblent les priorités de la recherche internationale pour le renforcement de la sécurité alimentaire Crédit image: Flickr/ILRI

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Certains des aliments essentiels susceptibles de contribuer à la résolution de la crise alimentaire mondiale seront au cœur de six nouveaux programmes de recherche d’un montant total de US$ 957 millions étalés sur les trois prochaines années.

Le Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (CGIAR), un réseau de gouvernements et d’organisations internationales qui finance 15 grands centres de recherche à travers le monde, vient d’approuver (le 20 juillet dernier), sous certaines conditions, des propositions pour ces programmes.

C’est la toute dernière mesure prise dans le cadre d’une refonte radicale des activités de recherche lancée en décembre 2009 et qui fait la part belle à d’ambitieux programmes conjoints de recherche.

Les six nouveaux programmes font partie d’un ensemble de 15 qui fixent les priorités de la recherche internationale pour renforcer la sécurité alimentaire tout en préservant l’environnement au cours des 25 prochaines années.

Les programmes récemment approuvés ciblent l’augmentation de la productivité du blé (US$ 113,6 millions) ; les racines, les tubercules et la productivité de la banane (US$ 207,3 millions) ; et la disponibilité de la viande, du poisson et du lait (US$ 119,7 millions).

Parmi les autres objectifs : aider les populations pauvres dépendantes de l’agriculture aquatique (US$ 59,4 millions) ; identifier des stratégies agricoles pour lutter contre la malnutrition, par exemple en développant des aliments fortifiés (US$ 191,4 millions) ; et mettre les politiques et les institutions à contribution pour aider les petits exploitants ruraux, principalement les femmes, à accéder aux marchés (US$ 265,5 millions).

Pour Jonathan Wadsworth, secrétaire exécutif du Conseil des fonds du CGIAR, les premiers financements pourraient échoir aux programmes d’ici la fin 2011.

Le fonds du CGIAR, un fonds central créé au début de cette année pour encourager les donateurs à prendre des engagements financiers pluriannuels, devrait fournir au total US$ 477,5 millions à ces six programmes sur trois ans. Actuellement, il est doté d’environ US$ 130 millions.

Les US$ 480 millions restants proviendront de dons supplémentaires faits directement aux centres de recherche du CGIAR.

‘Nous avons pleinement confiance que les promesses faites par les donateurs seront tenues et seront probablement en hausse de cinq à dix pour cent par rapport à l’an dernier’, poursuit Wadsworth qui fonde son optimisme sur l’augmentation au cours des dernières années du financement accordé à la recherche agricole.

Cinq programmes de recherche sur le riz, les changements climatiques, les forêts, les terres arides et le maïs ont été approuvés. L’approbation des programmes restants est prévue pour le mois de novembre.

Steve Wiggins, chercheur en agriculture et développement rural à l’Institut de développement international (Overseas Development Institute) du Royaume-Uni, s’est réjouit de l’identification par le CGIAR des principales priorités de la recherche.

‘Si vous dîtes aux principaux décideurs qu’il faut prendre 142 mesures pour l’agriculture, ils ne vous écouterons pas. S’il s’agit de cinq mesures, ils prêteront une oreille attentive’, a-t-il fait remarquer.

Mais les découvertes de la recherche à elles seules ne pourront suffire à renforcer la sécurité alimentaire, previent-il : ‘Nous devons investir en zones rurales dans le domaine de l’électrification, des écoles décentes, la santé et l’eau potable pour que les populations soient en mesure d’utiliser les technologies [agricoles]’.

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