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[DOUALA] Parmi les jeunes gens qui se distinguent aujourd’hui dans les domaines des sciences et de la technologie au Cameroun, se trouve Martial-Gervais Oden Bella, technicien en chimie industrielle et promoteur d’une entreprise dénommée GIC Bellomar.
 
A force de prouesses scientifiques et techniques et de formations (Bellomar learning), cette structure multiplie les propositions de solutions locales aux problèmes de nos sociétés et aux besoins des populations.
 
Il y a par exemple la fabrication de l’huile essentielle à partir des pelures d’orange, un travail qui a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Agricultural Science and Technology en 2015.
 
Il y a aussi la fabrication de sacs-marmites, qui permettent aux ménages d’économiser du gaz, en terminant la cuisson en dehors d’une quelconque source de chaleur et en gardant plus longtemps les repas chauds.
 
Cependant, l’activité la plus populaire de GIC Bellomar demeure la confection de savons et détergents sous diverses formes (solide, liquide ou en poudre) à partir de l’huile de friture usagée.
 
Une matière première que Martial-Gervais Oden Bella et ses collaborateurs collectent auprès d’hôtels et restaurants de la ville de Douala où l’entreprise est implantée.
 
SciDev.Net s’est rendu dans le laboratoire du GIC Bellomar et propose ici de bout en bout le processus de fabrication du détergent en poudre que les utilisateurs locaux apprécient plutôt bien.
 
A l’instar de Paul Nyoma, gestionnaire administratif aux Etablissements Wafack Fokoua, une société spécialisée dans la location d’engins lourds et la menuiserie métallique, qui a découvert le produit grâce aux conseils d’un ami.
 
« Ce sont des produits qui ne laissent pas de marques et qui sont d’une pureté incroyable. J’étais même très étonné de voir que nous avons sur place des jeunes qui ont cette technologie », témoigne ce dernier.
 
Pour sa part, Julienne Ageboh, promotrice de l’agence de voyages Emergence Travel, se réjouit du caractère multiusage de ce détergent. « Je l’ai utilisé pour la vaisselle, pour les carreaux, pour les vitres et même pour les toilettes et chaque fois, j’ai beaucoup apprécié son efficacité. J’ai constaté qu’il mousse beaucoup », dit-elle.
 
« Je souhaiterais néanmoins qu’il distingue le détergent destiné au nettoyage des toilettes en le parfumant un peu plus », ajoute cette dernière, interrogée par SciDev.Net.
 
Quant à Paul Nyoma, il encourage le GIC Bellomar à développer le marketing et la commercialisation de ses produits « qui n’ont rien à envier à ceux qui viennent de l’extérieur » et à mettre en œuvre une stratégie pour produire en grande quantité et éviter ainsi les « fréquentes » ruptures de stock.