29/09/09

Une équipe propose des pôles régionaux de recherche énergétique

Un réseau de recherche pourrait collaborer sur les énergies renouvelables Crédit image: AEDB

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Une équipe spéciale d'experts propose de créer un réseau mondial de centres de recherche énergétiques afin de renforcer les stratégies d'atténuation des changements climatiques dans le monde.

Le 'Groupe consultatif pour la Recherche énergétique internationale' (CGIER) serait conçu selon le modèle du Groupe consultatif pour la Recherche agricole internationale (CGIAR), un réseau international de centres régionaux collaborant dans le domaine de la recherche agricole.

L'idée a été lancée par le Groupe de travail sur la prospérité économique à faible intensité carbonique du Forum économique mondial (World Economic Forum, ou WEF) dans un rapport publié la semaine dernière (22 septembre).

Ce Groupe travaillait à l'élaboration de stratégies ancrées dans les réalités du terrain, dans le but d'accélérer l'innovation écologique et le développement propre dans le secteur privé. L'initiative vise ainsi à compléter les directives normatives arrêtées par la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Copenhague au mois de décembre.

Le CGIER proposerait des solutions pratiques et apporterait son soutien technique aux gouvernements, aux entreprises, et aux consommateurs, notamment sur la mise en oeuvre de mesures d'efficacité énergétique dans le cadre de plans nationaux d'atténuation. Il pourrait par ailleurs faciliter le transfert des technologies et promouvoir la recherche sur les énergies propres.

Le Jordanien Munqeth Mehyar, directeur des Amis de la Terre Moyen-Orient, estime que certains pays producteurs de pétrole du monde en développement s'opposent aux énergies propres, dans le seul but de 'profiter' des recettes pétrolières.

'L'absence [de tels réseaux] confortent ces pays dans leur position. Si nous disposions, au contraire de structures organisant des visites terrain et travaillant au renforcement des capacités, [ces pays] pourraient se rendre à l'évidence et réaliser que les changements climatiques doivent être pris au sérieux,', déclare-t-il.

Pour Mehyar, la création du CGIER serait un pas décisif de franchi.  Les pays de la Ligue arabe pourrait mettre en place un tel réseau.

Wael Hmaidan, directeur exécutif de l'organisation non-gouvernementale de protection de l'environnement IndyAct, pense 'qu'il faudra du temps pour que la confiance s'instaure entre les secteurs [public et privé], mais il le faut absolument, surtout dans les pays en développement'.

Selon Hmaidan, le secteur public et les entreprises locaux seraient intéressés par le financement de ces initiatives. Mohammed El-Raey, professeur d'études environnementales à l'Université d'Alexandrie en Egypte, souligne au contraire que les pays développés doivent assumer la responsabilité du financement.

Le rapport du groupe de travail juge les mesures d'efficacité énergétique le moyen le moins coûteux et le plus réalisable pour réduire les émissions nocives. Le rapport préconise aussi l'arrêt de la déforestation et la création de forêts.

Le groupe propose par ailleurs un mécanisme de financement – doté de fonds d'investissement public et privés régionaux, gérés par le secteur privé et garantis en partie par les banques de développement – afin de collecter US$ 1.000 milliards pour l'investissement dans des infrastructures énergétiques à faible teneur en carbone dans les pays en développement au cours des 15 prochaines années.

Lien vers le rapport complet [287kB]

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