12/05/11

Un bureau d’astronomie en Afrique du Sud pour promouvoir le développement

L'astronomie pourrait, d'après ses défenseurs, aider à former une nouvelle génération d'ingénieurs en Afrique Crédit image: Flickr/carolune

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[LE CAP] L’Afrique du Sud va accueillir un nouveau bureau chargé de diriger le plan décennal de l’Union astronomique internationale (UAI) destiné à stimuler la contribution de l’astronomie au développement et à l’éducation dans le monde.

L’UAI a inauguré le mois dernier (16 avril) son Bureau pour le développement de l’astronomie à l’Observatoire astronomique sud-africain, au Cap, dans le cadre de son projet ‘L’astronomie pour le développement dans le monde’.

"Notre objectif est d’améliorer la vie de la population en Afrique et dans le monde", a déclaré Kevin Govender, Directeur du Bureau. "Nous cherchons à nous développer ainsi qu’à développer la société, et l’éducation est au cœur de ce développement".

"L’astronomie stimule la curiosité et l’envie d’apprendre", a-t-il déclaré à SciDev.Net, en donnant le potentiel nécessaire pour créer une culture scientifique axée sur la résolution des problèmes, qui peut rendre la population autonome.

Selon Robert Williams, Président de l’UAI, les meilleurs astronomes professionnels et amateurs, les ingénieurs et les enseignants du monde entier peuvent être mobilisés pour aider les pays en développement.

Plusieurs initiatives ont été lancées en Afrique du Sud dans le domaine de l’astronomie, celle-ci est la plus récente. Deux jours plus tôt, Le Cap accueillait l’inauguration du premier réseau d’astronomie panafricain, qui vise, entre autres, à "faciliter l’utilisation de l’astronomie pour surmonter les difficultés que connaît l’Afrique ". L’Afrique du Sud est également en rude compétition avec l’Australie pour héberger le Square Kilometre Array (SKA), un radiotélescope géant ; la décision devrait être annoncée au début de l’année prochaine.

Toutefois, les investissements que l’Afrique du Sud fait dans le secteur de l’astronomie font l’objet de critiques. Par exemple, un éditorial de Nature publié en 2010 a critiqué le fait que le pays accorde plus d’attention aux ‘grands projets scientifiques’, tels que le SKA, qu’à ses domaines d’expertises ou à ses avantages naturels tels que la paléontologie, les mines, la zoologie et la médecine clinique.

De même, le pays n’a pas réussi à atteindre l’objectif qu’il s’était fixé l’année dernière de consacrer un pour cent du PIB à la recherche et au développement, faisant naître des questions supplémentaires sur ses importants investissements dans le secteur de l’astronomie.

K. Govender a défendu les investissements dans le domaine de l’astronomie en déclarant : "En termes d’atouts scientifiques, lʹastronomie est l’un des plus importants dont dispose l’Afrique du Sud".

"J’ai lʹimpression qu’il aurait été encore plus difficile d’atteindre l’objectif fixé à un pour cent, sans les investissements dans le SKA", a-t-il ajouté, ce qui implique qu’il faudrait dépenser davantage et non moins pour l’astronomie.

Le ministre sud-africain des Sciences, Naledi Pandor, a déclaré lors de l’inauguration : "Nous avons choisi d’investir fortement dans la science et dans l’astronomie en raison du rôle qu’elles jouent dans le développement, non seulement en Afrique du Sud, mais à travers toute l’Afrique. Les grands projets d’astronomie [tels que le] SKA donnent lieu à d’importants programmes de développement de la capacité qui visent à former les prochaines générations d’ingénieurs et d’astronomes dans toute l’Afrique".

Lien vers le plan stratégique ‘Astronomy for the Developing World’ (en anglais)