05/03/19

Q&R : Plus de 30 excursions prévues pour la CMJS 2019

CERN's LHC - MAIN
Silhouette d'une femme incrustée dans une photographie, à l'entrée du centre de contrôle du CERN montrant le Grand collisionneur de hadrons (LHC), long de 27 km, le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules du monde. Il a été utilisé pour confirmer l’existence apparente du boson de Higgs. Crédit image: Mark Henley, Panos

Lecture rapide

  • Des journalistes scientifiques du monde entier se réuniront à Lausanne en juillet
  • Plus de 30 visites sur le terrain couvriront des domaines allant de la physique des particules au big data
  • Les visiteurs rencontreront des scientifiques de haut niveau dans des lieux uniques

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

La communauté mondiale des journalistes scientifiques se prépare pour l’événement le plus important de l’année, prévu pour juillet, en Suisse.
 
La XIe édition de la Conférence mondiale des journalistes scientifiques (CMJS2019) réunira des journalistes et des étudiants du monde entier, dans le but d'échanger des idées et des compétences, de créer des réseaux de collaboration et de promouvoir un journalisme scientifique de qualité.
 
La CMJS propose un vaste choix de circuits : plus de 30 visites de terrain dans des centres de recherche, des laboratoires et des expériences, dans des domaines allant de la physique des particules à la neuroscience, en passant par le changement climatique et le big data.
 
L'une des personnes responsables de ce programme alléchant est Cristina García, membre du comité d'organisation et ancienne stagiaire au CERN (le Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire).
 
Dans cet entretien avec SciDev.Net, Cristina García situe le sens de ces visites dans le contexte de ce que la Suisse, la France et l'Italie ont à offrir aux plus d'un millier de personnes qui devraient atterrir à Lausanne, cet été.
 

Qu'est-ce qui a motivé votre sélection et la conception des excursions ?

 
Les voyages que nous avons préparés offriront des occasions exceptionnelles de plonger dans des recherches pionnières. La Suisse est un véritable laboratoire et l’un des écosystèmes les plus fertiles en termes d’innovation scientifique. Vous y trouverez la communauté universitaire et les meilleurs talents en matière de recherche, associés au siège de grandes multinationales publiques et privées. Le programme que nous avons mis en place comprend des réunions avec des scientifiques d'exception, dans des lieux et des laboratoires uniques. L’objectif est de présenter des images de avancées de la science dans les trois pays organisateurs – la Suisse, la France et l’Italie – et dans d’autres, notamment la Russie et la Jordanie.
 

Quels types d'endroits les journalistes peuvent-ils visiter dans le cadre de la conférence ?

 
Ils pourront marcher sur un glacier tout en discutant de recherches sur le changement climatique ; ou dormir dans un refuge de montagne avec une énergie propre à Zermatt ; ou encore monter jusqu'au plus haut chemin de fer d'Europe, à la station de recherche en haute altitude de Jungfraujoch, à 11.716 pieds (3571 mètres, NDLR) au-dessus du niveau de la mer, où le rôle des gaz dans l'effet de serre est à l'étude. Il y aura également des visites au CERN, où les participants auront un accès exclusif au Grand collisionneur de hadrons. Ils pourraient également visiter le laboratoire de recherche IBM à Zurich ou se familiariser avec la science de la vinification dans les vignobles de Lavaux, déclarés patrimoine mondial de l'UNESCO.
 

Comment pensez-vous que ces visites sur le terrain et le contact direct avec la science qui se déroule dans la région contribuent au renforcement du journalisme scientifique mondial ?

 
La plupart des voyages sont interdisciplinaires et je pense qu'ils vont donner aux journalistes des points de vue différents. Nous voyons souvent comment les médias prétendent avoir des informations définitives sur la science, mais la vérité est que la science n’est ni noire, ni blanche ; c'est beaucoup plus complexe [que cela]. Une partie de la formation de base pour un journaliste scientifique consiste à inclure ces nuances. Et ces visites seront utiles pour comprendre cette complexité et fournir des ressources aux journalistes de différents endroits. En outre, les journalistes auront la possibilité d'entrer en contact avec des représentants et des porte-parole des différents projets et institutions. Ces visites aideront également les journalistes à entrer en contact avec des collègues d’autres pays et à stimuler la collaboration. Les CMJS sont, par définition, globales.
 

Dans quelle mesure ces expériences sont-elles pertinentes par rapport aux besoins d'une communauté aussi vaste et diverse ?

 
La Suisse a un environnement très multiculturel. À titre d’exemple, nous avons le CERN ou le siège de l’Organisation mondiale de la santé, deux institutions internationales où des personnes de situations et de pays différents poursuivent un objectif commun. Je pense que le même esprit s’appliquera à la conférence, avec pour but commun d’atteindre de nouveaux sommets dans le journalisme scientifique.
 

Y a-t-il eu des décisions difficiles à prendre concernant les sorties sur le terrain ?

 
Il était difficile de trouver un équilibre entre tous les thèmes – santé, environnement, technologie, etc. Dans certains cas, nous avons eu l’impression que l’organisation des visites sur le terrain était considérée comme allant de soi. Mais il y a beaucoup de travail et de coordination derrière tout ça. Comme pour tout projet à grande échelle, des décisions difficiles ont été prises, telles que la limitation du nombre de participants à chaque visite sur le terrain. Mais nous avons travaillé pour offrir le meilleur de ces expériences.

Les détails sur toutes les excursions prévues dans le cadre du WCSJ2019 sont disponibles sur le site de la conférence.