09/08/07

Les centres de recherche rizicole s’unissent pour l’Afrique

Une rizière Crédit image: Flickr/Jasohill

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[LILONGWE] L’Afrique sub-Saharienne pourrait voir sa production de riz augmenter suite à l’annonce d’une collaboration accrue entre trois importants instituts internationaux de recherche sur le riz.

Les centres – le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) basé au Bénin, le Centre international pour l’agriculture tropicale (CIAT) basé en Colombie et l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) basé aux Philippines – ont annoncé leur partenariat, visant à réunir le meilleur de la science et de leur expérience issue d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie afin de relever les défis majeurs auxquels font face les producteurs de riz africains.

L’Afrique sub-Saharienne importe actuellement environ 40 pour cent de son riz afin de satisfaire la demande locale. Certains prédisent que le prix du riz doublera au cours des prochaines années en raison de la diminution des réserves mondiales; il est donc essentiel d’augmenter la production africaine de riz.

“En harmonisant nos activités, nous pouvons couvrir l’ensemble du continent, réunir une masse critique [de scientifiques du riz], faire face à la plupart des problèmes qui se posent à la riziculture [en Afrique] et, en fin de compte, nous pouvons avoir un impact très important,” a déclaré Papa Abdoulaye Seck, le directeur général de l’ADRAO dans un communiqué.

“Certaines des agro-écologies en Asie, en Amérique Latine et en Afrique se ressemblent et les riziculteurs des pays en développement font face à des défis semblables. Ainsi, un alignement des programmes, qui combinerait avec succès les avantages comparés des trois centres, pourrait avoir un impact à grande échelle en Afrique,” affirme Shellemiah Keya, directeur général de la recherche de l’ADRAO, s’adressant au Réseau Sciences et Développement (SciDev.Net).

Les centres proposent de créer un comité de coordination – le Consortium du Riz en Afrique sub-Saharienne (SARC) – afin de rassembler les réseaux africains existants et d’y associer les pays jusqu’alors non couverts par ces réseaux.

Le SARC s’occupera des problématiques prioritaires dans la recherche et le développement de la riziculture en Afrique, en cherchant à améliorer les variétés de riz, encourager l’accès des agriculteurs à ces variétés, ou augmenter le nombre de scientifiques du riz dans la région, et stimulera la collaboration.

Dans une déclaration conjointe, les directeurs généraux de l’ADRAO, du CIAT et de l’IRRI ont affirmé que cette initiative créera un front uni pour la recherche sur le riz, ainsi qu’un moyen de canaliser la technologie et l’information issues des efforts de recherche internationaux vers les pays et les agriculteurs de la région.