03/07/13

De nouveaux outils pour lutter contre les pertes de mil après la récolte

Millet_Gatesfoundation
Crédit image: Flickr/Gates Foundation

Lecture rapide

  • Les petits exploitants agricoles perdent jusqu'à un cinquième de mil et de grain de sorgho, après la récolte
  • De nouveaux dispositifs manuels, comprenant une éplucheuse et une batteuse, vont aider à atténuer ces pertes
  • Les promoteurs espèrent que l’effort considérable de travail consenti, pour l’essentiel, par les femmes, sera également réduit

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De nouveaux outils pour le traitement du petit mil doivent être envoyés pour des tests au Sénégal, dans le cadre d'un projet qui vient de recevoir une subvention de US$100.000 (environ 50 millions de Francs CFA).

Le petit mil, encore appelé millet perle – le type le plus cultivé de mil – et le sorgho représentent les trois quarts des calories consommées par les populations dans les ménages à faible revenu d'Afrique sub-saharienne. Mais selon Alesha Black, agent de programme à la Fondation Gates (qui a octroyé la subvention), peu de technologies ont été développées pour réduire la pénibilité et le temps nécessaires à la récolte et au traitement des cultures – en particulier pour les femmes, qui font l’essentiel du travail.

L'unité de traitement, constituée de quatre machines-outils – une éplucheuse, une batteuse, un tarare et une broyeuse – sera expédiée dans 10 à 25 villages du Sénégal. Les outils seront évalués au cours d’un projet pilote d'une durée d’un an, pour savoir s'ils aident les agriculteurs à accroître le rendement et la qualité des grains, et si le travail prend moins de temps à réaliser. Le traitement des grains de mil après la récolte consiste à séparer à la main le bon grain de l'ivraie, puis à le broyer dans un mortier, à l’aide d’un pilon.

Les promoteurs espèrent que le projet – l'un des 20 projets à recevoir le prix des "Innovations pour la réduction de l'effort de travail pour les petites exploitantes agricoles" – va libérer les femmes de leur routine quotidienne, et leur fournir un revenu supplémentaire provenant de la vente des surplus de mil.

“ En une heure d'utilisation des méthodes traditionnelles, un groupe de femmes peut produire six kilos de mil. Avec les nouveaux outils de traitement, elles pourront produire de 45 à 60 kilogrammes.”

Alexandra Spieldoch, directrice générale par intérim de CTI

L'organisation qui a mis au point ces outils, Compatible Technology International (CTI), a mené des essais initiaux sur le terrain, notamment au Mali et au Sénégal, en 2009 et 2010.

"Nous avons reçu des commentaires très positifs des agriculteurs", confie Alexandra Spieldoch, directrice générale par intérim de CTI, à SciDev.Net. "Notre gamme de technologies est environ dix fois plus productive que [les outils existants], en termes d'augmentation du rendement, de réduction du temps de traitement et de qualité du grain.

En une heure d'utilisation des méthodes traditionnelles, un groupe de femmes peut produire six kilos de mil.

Avec les nouveaux outils de traitement, elles pourront produire de 45 à 60 kilogrammes." La technologie a été conçue par un groupe d'ingénieurs bénévoles en sciences alimentaires et des agronomes.

"Les outils ne nécessitent pas beaucoup d'entretien et sont conçus pour être durables", explique Spieldoch. "Les composants sont simples, mais nous allons fournir une formation et un appui technique, lors de la distribution."