02/04/17

Q&R: L’Algérie entre médecine traditionnelle et charlatanisme

Tradi Frontpage
Crédit image: Zdenek Kajzr

Lecture rapide

  • L'intérêt pour la médecine traditionnelle tient en partie de la cherté des soins classiques
  • De nombreux charlatans cohabitent aux côtés de vrais tradipraticiens
  • L'Etat doit valoriser le savoir-faire des guérisseurs, pour en faire profiter la science

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En Algérie, la médecine traditionnelle suscite un vif intérêt, aussi bien pour la population, que pour la communauté scientifique. Amel Bouzabata, maître de conférences en pharmacognosie à la faculté de médecine de l’Université Badji-Mokhtar d’Annaba, évoque l’apport qualitatif de la médecine traditionnelle  à l’avancée de la médecine moderne, du rôle de l’artémisinine dans la lutte contre le paludisme à la mise au point d’anticancéreux par hémisynthèse.
 
La chercheuse algérienne déplore cependant l’intérêt relatif que portent les autorités à la médecine traditionnelle, ainsi que l’infiltration du cercle des tradipraticiens vertueux par des individus aux pratiques charlatanesques offrant des pseudo-traitements sans effet thérapeutique, à l’origine de nombreux accidents de santé.

Amel Bouzabata, quelle est la place de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé en Algérie ?

Le recours à la médecine traditionnelle connaît aujourd’hui un succès considérable et trouve ses motivations soit dans la cherté du montant proposé par diverses ordonnances médicales ou encore la cherté du montant proposé par la consommation excessive de produits chimiques par certains patients. De plus, d’après les résultats de nos enquêtes ethnobotaniques réalisées sur le terrain, la confiance reste un élément majeur dans la propagation de la médecine traditionnelle en Algérie. Afin d’intégrer la médecine traditionnelle dans notre système de santé, il faudrait mettre en place un comité d’experts. Les acteurs du secteur de la médecine moderne devraient collaborer avec les tradipraticiens.

La femme de science que vous êtes entretient-elle des collaborations avec les milieux de la médecine traditionnelle ?

A travers plusieurs enquêtes que nous avons réalisées dans différentes régions (Annaba, El Tarf, Souk Ahras, Guelma et Constantine) afin de connaître le traitement traditionnel du diabète et de l’hypertension artérielle, nous collaborons avec les tradipraticiens de chaque région, ainsi que les herboristes, nommés en Algérie "Aachab". Nos premiers résultats ont été valorisés dans une publication internationale dans le Journal of pharmacognosy and Phytotherapy [1]. D’autres sujets de recherche et travaux sont en cours afin de valoriser la médecine traditionnelle en Algérie, englobant toutes les pratiques, y compris l’exemple de l’incisiothérapie connue sous le nom de "Hijama", pratiquée déjà dans les temps anciens par les Chinois. Cette pratique connaît actuellement un rebond en Algérie, mais reste une pratique non réglementée.

“Les pouvoirs publics devraient mettre l’accent sur plusieurs pratiques de charlatanisme, afin d’accélérer la mise en œuvre d’une politique nationale de médecine traditionnelle pour veiller à ce que les produits commercialisés soient sans danger pour la santé publique.”

Amel Bouzabata


Sur la base de votre expérience, que peut apporter la médecine traditionnelle à la science ?

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 80% de la population en Afrique utilisent les médicaments traditionnels plutôt que les médicaments modernes [2]. La médecine traditionnelle a été pendant longtemps une assise essentielle pour la découverte de nouvelles molécules à effet thérapeutique.

Les pharmacopées traditionnelles ont été à l’origine de l’introduction de nombreux médicaments en Europe. Nous citons un exemple très connu : la pharmacopée africaine. Elle a donné lieu à de grandes découvertes comme la réserpine extraite à partir de Rauwolfia vomitoria Afzel, produit de départ des neurosédatifs. D’autres pharmacopées ont également contribué au renouveau porté aux substances naturelles.

La validation de certaines recommandations de guérisseurs traditionnels a été le point crucial pour la découverte de nouveaux traitements. Nous citons des exemples, dont l’impact économique a été marquant, notamment l’artémisinine extraite d’Artemisia annua L. ou armoise annuelle, espèce utilisée en médecine traditionnelle chinoise pour traiter les fièvres et la malaria. De nombreux dérivés de l’artémisinine ont été recommandés depuis 2001 par l’OMS et étaient en 2005 reconnus comme traitement du paludisme par 43 pays.

La mise au point de quelques anticancéreux par hémisynthèse à partir de produits naturels a mis en avant la médecine traditionnelle. Nous citons les exemples des dérivés semisynthétiques ETOPOSIDE et TENIPOSIDE obtenus à partir de modifications structurelles de la podophyllotoxine extraite du rhizome de la podophylle d’Amérique Podophyllum peltatum L, espèce spontanée de l’est des Etats-Unis d’Amérique et du Canada.

La podophyllotoxine était connue en médecine traditionnelle depuis le XIXème siècle, pour ses propriétés purgatives cholagogues et anthelminthiques. En 1942, elle a été utilisée dans le traitement des condylomes externes, qui sont de petites tumeurs bénignes d’origine virale. Son utilisation a été proscrite en raison de sa toxicité gastro-intestinale.

Amel Bouzabata
Amel Bouzabata

La pervenche de Madagascar, ou pervenche tropicale originaire de Madagascar (Catharantus roseus (L.) G. Don f.) est répandue dans toutes les régions intertropicales du globe. Cette espèce a été à la source d’isolement des alcaloïdes binaires à propriétés cytostatiques : vinblastine (DCI) et vincristine (DCI). Ces produits naturels ont été à l’origine de la commercialisation des antimitotiques puissants qui sont des dérivés hémisynthétiques: vindésine (DCI) et vinorelbine (DCI).

La quinine, molécule antipaludique, a été isolée en 1820 par Pelletier et Caventou, à partir de la poudre de Jésuite, ou Poudre de la Comtesse de Cinchon (Quinquina succirubrum Pav.=Quinquina rouge) connue pour guérir les fièvres. La quinine a été synthétisée en 1840, ouvrant ainsi la voie à l’isolement d’autres alcaloïdes (exemple : la quinidine) et à la découverte de dérivé hémisynthétique (Hydroquinidine).

Il est évident que nous ne pouvons pas citer tous les exemples, mais ceux-ci illustrent bien l’apport de la médecine traditionnelle à la médecine moderne. De plus, la mise sur le marché d’un médicament passe par une procédure lourde qui impose les essais cliniques et pharmaco-toxicologiques.
L’allégement de la procédure d’enregistrement des médicaments traditionnels, particulièrement en Europe, soumis à la directive 2004/24/CE, a facilité l’avènement ainsi que la commercialisation de ce type de médicaments en Europe. Une procédure qui n’exige pas les essais cliniques en fonction de la durée d’utilisation traditionnelle dans la communauté européenne. Malheureusement, cette procédure n’est pas appliquée en Algérie, puisque le médicament traditionnel répond aux mêmes normes qu’un médicament moderne.

De manière générale, la médecine traditionnelle est-elle reconnue par les pouvoirs publics ?

La médecine traditionnelle reste encore non-réglementée en Algérie. L’absence d’un cadre réglementaire défini encourage fortement le charlatanisme. Les pouvoirs publics devraient mettre l’accent sur plusieurs pratiques de charlatanisme, afin d’accélérer la mise en œuvre d’une politique nationale de médecine traditionnelle pour veiller à ce que les produits commercialisés soient sans danger pour la santé publique.

Les pouvoirs publics s’emploient-ils à encourager la conservation des connaissances séculaires accumulées par la médecine traditionnelle ?

Une nouvelle loi sur la santé tirant son origine de la loi 85-05 [3] est en cours d’exécution ; elle va élargir les définitions, en précisant les produits de phytothérapie. Des mesures réglementaires sont en cours afin de contrôler les pratiques de certains pseudo-herboristes.

De plus, plusieurs plans de conservation de la biodiversité ont été mis en place, entre autres dans le Nord de l’Algérie. L’Algérie est le pays qui occupe la majeure partie du sous-continent nord-africain. Son vaste territoire abrite de grands espaces naturels très diversifiés et très hétérogènes allant du littoral marin qui jouxte la Méditerranée jusqu’au saharien. Ces espaces ont fait l’objet d’études qui les ont répartis en un certain nombre de subdivisions géographiques et d’entités biogéographiques. Ces dernières reflètent une très grande richesse en habitats naturels et en espèces. Malheureusement, ce patrimoine a subi des dégradations liées à l’activité humaine et certains facteurs naturels pour atténuer les effets de ces dégradations. Plusieurs actions ont été entreprises afin de préserver ces richesses naturelles dès que possible.

La position géographique de l’Algérie entre la Méditerranée et l’Afrique subsaharienne l’enrichit par ailleurs d’un potentiel floristique composé d'éléments méditerranéens, paléarctiques, éthiopiens, et d'espèces endémiques; les parcs naturels nationaux de Djurdura, El Kala, Tassili, Akfadou, Theniet, El Had, Babors, Bouchegouf, dont les trois premiers présentent une valeur internationale incontestable. D’autres parcs régionaux ont été créés pour la protection de la biodiversité: Chrea (Chiffa), Edough, et Tipaza.

Afin de préserver et promouvoir les ressources naturelles, l’Algérie s’est engagée dans plusieurs conventions et protocoles internationaux à savoir la convention de RAMSAR, la CITES sur la diversité biologique, afin de lutter contre la désertification et de conserver le patrimoine naturel. A ce titre, la loi n° 03-10 du 19.07.2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable intègre les principes de préservation de la biodiversité, de non-dégradation des ressources nationales, de substitution, d’intégration, d’action préventive et de correction, de précaution, du pollueur payeur, d’information et de participation, constitue une véritable assise sur laquelle s'appuie le défi de la gestion de la biodiversité, dans le cadre du développement durable du pays.

Dans plusieurs pays du monde, où les deux types de médecine cohabitent, ils existent également des marchands de bricoles sans aucun principe actif. Qu’en est-il de l’Algérie ?

Selon le président de l’Ordre national des pharmaciens [4], il est important de mettre en place des mécanismes d’organisation afin de lutter contre la pratique illégale de la pharmacie comme les herboristes qui vendent de la fumisterie et des produits contrefaits comme les compléments alimentaires et les produits de phytothérapie, parfois mélangés à des principes actifs constituant un danger pour la santé publique. Aucune traçabilité, aucune formation, mais surtout aucun contrôle n’est effectué dans la commercialisation des produits phytopharmaceutiques et des compléments qui dépendent du ministère du commerce. Les plantes médicinales sont vendues partout, de manière anarchique et sans organisation, même dans les grandes surfaces. Pour lutter contre la contrefaçon, un travail de collaboration entre le ministère de la santé, du commerce, de l’industrie et des organismes de formation pédagogique devrait être mis en place pour pallier toutes les incompétences et défaillances des herboristes en Algérie.
 
Nous citons un exemple publié en septembre 2016. Un gérant d’une herboristerie de Bouira a été arrêté pour la vente de médicaments contrefaits. Ce gérant cachait derrière son activité de vendeur de plantes médicinales une activité illégale, qui est la vente de médicaments contrefaits: stimulants sexuels, antidiabétiques, et génériques vendus sans ordonnance, provenant d’Afrique, du Pakistan et de la Libye. Les médicaments ont été saisis et le magasin est fermé en attendant les résultats de l’enquête.

Le métier de guérisseur traditionnel est-il encadré dans le pays ?

A notre connaissance, il n’existe aucune formation visant à mettre en place un encadrement défini et précis des guérisseurs traditionnels en Algérie. De plus, le métier d’herboriste reste également non réglementé en Algérie, la vente des plantes médicinales relève de l’autorité du ministère du commerce ; aucun contrôle n’est exigé par le ministère de la Santé. L’absence de critères définis pour la détection de falsification, d’éléments étrangers met en jeu la santé des patients et rend plus facile la pratique du charlatanisme en Algérie.  

Avez-vous connaissance de situations où des guérisseurs traditionnels indélicats ont mis en danger la santé de leurs patients, pour une raison ou une autre ?

La pratique de la médecine traditionnelle tire son origine de la médecine arabo-islamique (fortement inspirée de la médecine perse et gréco-romaine), mais aussi négro-africaine, essentiellement basée sur l’exploitation des ressources végétales.
Des pratiques originaires de la médecine prophétique connue en arabe sous le terme scientifique de Tibb en Nâbi "la Rukya, la Hijâma", restent illicites en Algérie, mais prennent de plus en plus d’ampleur. Une série de scandales liés à ces pratiques informelles qui s’exercent sans aucun contrôle ont été enregistrés dans la presse nationale.
Nous citons l’exemple du guérisseur "Cheik" Belahmar qui avait bénéficié de la promotion de certaines chaînes de télévision privées pour ouvrir une clinique spécialisée dans des soins particuliers, notamment le mauvais œil, la sorcellerie et les possessions démoniaques. Ces pratiques sont controversées, puisqu’on a enregistré le décès d’une jeune femme de 20 ans suite à un exorcisme religieux (Rukya) à Relizane dans l’ouest du pays [5]. Le laisser-aller et le laxisme des pouvoirs publics est scandaleux, puisqu’ils n’ont émis aucune objection a l’ouverture de cet établissement privé à Relizane médiatisé par des chaines privées. Nous signalons également que ce guérisseur a eu déjà des antécédents judiciaires, notamment en 2013, où le tribunal de Mostaganem l’a condamné à un an de prison ferme pour pratique d’activités illégales [6].
D’autres exemples sont cités dans la presse nationale comme le décès de deux frères et une sœur, après avoir ingurgité plusieurs dizaines de litres d’eau offerte par un imam à Bab Ezzouar (Belgacem, 2016). Un autre scandale a été signalé dans l’est du pays, où trois jeunes filles, des sœurs, ont été violées lors de la séance de Rukya. Aux châtiments corporels, s’ajoutent les agressions sexuelles, à l’image des actes de pédophilie et de viol commis par les charlatans. On cite la mort d’une jeune fille dans l’Algérois, après avoir bu un mélange d’eau et d’huile d’olive. Un autre cas, à Oum El Bouaghi, où une jeune femme a été battue à mort. Vingt-neuf cas de viols ont été annoncés par les services de gendarmerie [7].
La cerise sur le gâteau serait la commercialisation d’un complément alimentaire considéré comme un médicament miracle contre le diabète, le fameux RHB "Rahmat Rabi" qui veut dire Miséricorde de dieu ; on remarque toujours une instrumentalisation de la religion pour des fins de gain. Ce produit qui a suscité une polémique incroyable en Algérie et a causé l’hospitalisation de nombre de diabétiques [8].
 

Existe-t-il des relations sérieuses entre les pratiques de médecine traditionnelle en Afrique du Nord et celles de l’Afrique noire – notamment, le Mali, le Niger ?

En Algérie, plusieurs vendeurs ambulants originaire d’Afrique noire, des Maliens et des Nigériens en majorité, se sont installés dans plusieurs wilayas et propagent l’utilisation de la médecine traditionnelle. Nous citons les exemples de Naâma et El Bayadh wilaya situées à l’ouest du pays.
L’intense échange commercial entre le Maghreb et l’Afrique noire, à travers des pistes sahariennes, a dû sans doute contribuer au polymorphisme des pratiques médicales traditionnelles. Le partage des connaissances de l’Afrique noire en matière de médecine traditionnelle ne fait qu’enrichir cette pratique dans les pays de l’Afrique du Nord. Des mesures politiques devraient être mises en place dans le cadre d’échanges scientifiques et de projets pour renforcer le partage des connaissances.

Quelles différences d’approche y a-t-il entre les deux systèmes ?

 
En Afrique, la valorisation de la médecine traditionnelle a été initiée lors de la conférence d’Alma-Ata en 1978. Ensuite, il y a eu la Déclaration de la décennie de développement de la Médecine traditionnelle (2001-2010) par les chefs d’Etats africains. Cette initiative a été soutenue dans la stratégie de développement de la médecine traditionnelle (OMS, 2002-2005).

Le rapport de l’OMS de 2013 sur la médecine traditionnelle (9) précise que le nombre d’Etats africains ayant des politiques nationales de médecine traditionnelle et complémentaires (MT&C) est passé de huit en 1999/2000 à trente-neuf en 2010, et le nombre de ceux ayant des plans stratégiques pour la MT&C est passé de 0 à 18 Etats. Le cadre réglementaire est également passé de 1 à 28 en 2010, incluant le cadre juridique des tradipraticiens.
Plusieurs recherches sur les médicaments traditionnels ont été entreprises dans 22 pays : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, RD Congo, Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Madagascar, Mali, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, et Zimbabwe. Ces recherches ont concerné essentiellement les médicaments traditionnels sur le paludisme, le VIH/SIDA, le diabète et l’hypertension artérielle. En 1999/2000, 16 pays (Burkina Faso, Cameroun, RD Congo, Ghana, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Rwanda, São Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Afrique du Sud et Zimbabwe) produisaient des médicaments traditionnels localement sur une petite échelle.
Cependant, malgré les efforts politiques des Etats africains, la commercialisation des médicaments traditionnels d’Afrique n’est que minime sur le marché mondial. Le commerce mondial des médicaments traditionnels est estimé à 83 milliards de US, marché dominé principalement par les produits européens, suivis par les médicaments traditionnels chinois et de l’Ayurveda.

En Algérie la médecine traditionnelle n’a pas évolué autour d’un cadre réglementaire défini. Aucun plan stratégique n’a été élaboré pour l’intégration de cette médecine parallèle dans le système de santé. En dépit de l’évolution de la médecine moderne, la population reste très influencée par le courant religieux du pays, dans la pratique de la médecine traditionnelle, un modèle de transmission de la médecine arabo-musulmane. Des pratiques s’exprimant principalement au nom de la religion restent encore illicites.

Des mesures devraient être mises en place, pour faciliter le développement de la médecine traditionnelle en Algérie, en se basant sur les directives de l’OMS englobant la construction d’une base de données sur les guérisseurs dans chaque région, en assurant la collaboration avec les chercheurs dans les milieux universitaires. Un programme de formation devrait également être suggéré et mis en place afin de lutter contre les différentes pratiques du charlatanisme.