20/04/11

Un centre de recherche saoudien pour lutter contre le palu et la dengue

Le nouveau centre sera situé à Jazan, au sud de Riyad Crédit image: Flickr/Abe World!

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[RIYAD] Le Moyen-Orient disposera bientôt d'un centre de recherche consacré à la surveillance et au contrôle des maladies infectieuses à vecteur telles que le paludisme et la dengue.

Le ministre de la Santé de l'Arabie Saoudite a accordé un premier fonds de 5,5 millions de dollars américains (4,2 millions d'euros) à un centre de recherche commun visant à développer des manières innovantes pour surveiller, évaluer et contrôler les principales maladies à vecteur, avec l'aide de la School of Tropical Medicine de Liverpool, au Royaume-Uni, et l'Innovative Vector Control Consortium.

"Nous sommes très enthousiasmés par cette nouvelle entreprise réalisée avec deux centres de renommée mondiale dans le domaine de la recherche et du développement en matière de maladies infectieuses", a déclaré le ministre saoudien de la Santé Abdullah Bin Abdul Aziz Al Rabeeah lors de la signature de l'accord, ce mois-ci (4 avril).

Le vice-ministre de la Santé, Ziad Memish, a indiqué à SciDev.Net que le centre, qui se situera à Jazan, au sud de Riyad, "devrait ouvrir début 2012, dans le but de créer un lien entre les efforts de recherche qui sont réalisés sur les maladies infectieuses mentionnées dans les trois parties de l'accord".

Il a expliqué que ce projet s'insérait dans l'effort plus large visant à renforcer la capacité nationale et régionale dans les domaines des sciences et des technologies. Il est considéré comme un centre régional d'excellence qui contribuera à former des scientifiques de renommée mondiale en leur offrant la possibilité de préparer un master et un doctorat, ainsi que de suivre des formations plus courtes.

Le recrutement et la formation du personnel commencera aussitôt et le premier projet consistera à concevoir une version arabe du Malaria Decision Support System, un ensemble de logiciels électroniques qui suivent l'incidence du paludisme et soutiennent les efforts réalisés pour contrôler les agents vecteurs tels que les moustiques.

D'après Z. Memish, "le centre suivra les maladies infectieuses dans les pays [alentours], de la région, comme le Yémen qui subit actuellement un hausse du nombre de patients affectés par des maladies infectieuses par rapport aux pays limitrophes".

Il a ajouté que ce système pourrait contribuer à éradiquer le paludisme en Arabie Saoudite où, selon l'OMS, un peu plus de la moitié de la population est menacée par cette maladie. D'après Z. Memish, l'Arabie Saoudite a atteint "les étapes finales" pour éradiquer le paludisme, en précisant que l'objectif est de libérer le pays du paludisme d'ici quatre ans.

Najia A. Al-Zanbagi, Professeur de parasitologie à la King Abdulaziz University, a indiqué que ce centre pourrait aider les scientifiques saoudiens à mener des recherches de portée internationale. Il contribuera à limiter la diffusion des pathogènes et à "encourager les tentatives réalisées pour fournir de nouveaux traitements pour de nombreuses maladies tropicales", a-t-il déclaré.

Nuha Zelai, qui enseigne la biologie au sein de la même université, a indiqué à SciDev.Net que le centre "était comme un rêve qui se réalise au bon moment". D'après elle, un centre bien équipé et spécialisé dans la recherche sur les maladies pourrait faciliter et accélérer l'obtention de matériaux biologiques pour des recherches réalisées à l'étranger, mais il permettrait également de mener des projets de recherche.

Les partenaires de ce projet vont tenter de rassembler les 21,5 millions de dollars américains supplémentaires (16,5 millions d'euros) qui sont nécessaires pour l'infrastructure, les programmes d'éducation et les activités de recherche.