24/07/09

Mise à jour sur la grippe porcine et la science : 24 juillet 2009

Meme si les malades du sida peuvent réagir moins efficacement à un vaccin contre la grippe, ils peuvent malgré tout être vaccinés sans crainte, disent des chercheurs Crédit image: Flickr/Nick Atkins Photography

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Une étude a établi que les personnes dont le système immunitaire a été détruit par les maladies telles que le VIH/SIDA sont plus susceptibles de développer des complications à partir de la grippe et devraient être vaccinées.

Le rapport des résultats de recherches sur l’impact de la grippe sur les personnes ayant des problèmes sous-jacents de santé a été publiée dans The Lancet Infectious Diseases cette semaine.

Les auteurs affirment que la thérapie à base d’antirétroviraux fait baisser le nombre  d’admissions dans les hôpitaux et de décès dus à la grippe, mais reconnaissent que seulement environ dix pour cent des personnes qui en ont besoin reçoivent des médicaments antirétroviraux dans le monde en développement.

Ils affirment également que meme si les malades du VIH peuvent réagir de façon moins efficace à un vaccin contre la grippe, ils peuvent néanmoins être vaccinés sans crainte. Ces éléments devraient pouvoir guider la politique vaccinale, soutiennent-ils, meme si les données sur des essais cliniques font défaut.

Les résultats d’un tel essai ont été présentés à la 5ème Réunion annuelle de la Société internationale sur le SIDA qui s’est tenue cette semaine (22 juillet) à Cape Town, en Afrique du sud

Environ 500 séropositifs d’Afrique du sud ont reçu un vaccin saisonnier contre la grippe ou un placébo avant le début de la saison de la grippe. Ceux qui ont été vacciné ont connu des épisodes de grippe considérablement moindres que ceux qui étaient sous placébo. Le vaccin s’est révélé efficace dans 75 pour cent des cas – soit la meme proportion que chez les malades sains.  

D’après le magazine Nature, l’accès des populations des pays en développement à un vaccin pourrait dépendre de la décision des Etats-Unis d’utiliser un adjuvant dans la formulation des vaccins. 

Les adjuvants stimulent la réaction des récipiendaires du vaccin – réduisant ainsi la quantité de protéine du virus requise par dose et faisant passer le nombre potentiel de doses de 876 millions à deux milliards par an – et l’OMS a recommandé leur utilisation. Le rapport de Nature qualifie la décision des Etats-Unis d’"imminente".

Des statisticiens qui ont essayé de déterminer la gravité de la pandémie de la grippe porcine affirment que les méthodes utilisées habituellement pour l’évaluation du degré de gravité d’une maladie pourraient ne pas être appropriées.

Le taux de mortalité des maladies est déterminé par la division du nombre de décès par le nombre de cas – ce qui donne 0,5 pour cent pour la grippe A(H1N1), soit un taux correspondant à la tranche supérieure de ce qui a été observé pour la grippe saisonnière.

Mais ceci pourrait ne pas être approprié pour la grippe A(H1N1), soutient une équipe basée à l’Imperal College, au Royaume-Uni, qui a publié les résultats de ses recherches dans le British Medical Journal la semaine dernière (14 juillet)

D’après les chercheurs la raison en est que de nombreuses infections ne sont pas déclarées et certains décès sont attribués à d’autres causes. En outre, l’ignorance du décalage entre l’infection et le décès amène à sous-estimer la gravité de la maladie dans les premières étapes et à avoir la fausse impression que la pandémie s’aggrave à mesure que le temps passe.

Un article publié dans le New England Journal of Medicine la semaine dernière (16 juillet) fait un rappel de l’histoire génétique du virus et le compare à la grave pandémie de grippe de 1918. Les auteurs, des chercheurs de l’Université de Pittsburg, décrivent une série de transmissions réciproques entre humains et porcs. Ils soutiennent que l’émergence d’une "autre" menace pour la santé mondiale venant d’animaux, souligne l’impérieuse nécessité d’une compréhension plus approfondie des virus animaux.  

Le British Medical Journal (BMJ) a procédé au lancement de son site sur la pandémie de la grippe hier (23 juillet). Il réunit des ressources libres du groupe BMJ sur la grippe A(H1N1), y compris des nouvelles, des podcasts ainsi que des modules d’apprentissage clinique.