15/07/11

Les scientifiques s’interrogent toujours sur les origines d’une épidémie africaine

La plupart des enfants contractent la maladie quand ils ont entre 5 et 15 ans Crédit image: Flickr/babasteve

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Une équipe d’épidémiologistes des centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) est rentrée déconcertée du Sud Soudan où elle était allée enquêter.

Il apparaît que l’incidence du syndrome du hochement est en hausse. Fin 2009, plus de 2 000 enfants étaient affectés par la maladie au nord de l’Ouganda, et des milliers d’enfants en souffrent actuellement dans le Sud Soudan qui est récemment devenu indépendant. Ce syndrome est également présent dans une région montagneuse et reculée de la Tanzanie.

Un membre de l’équipe des CDC a indiqué à Nature que, dans l’un des villages qu’il a visités, presque chaque foyer comptait un enfant victime du syndrome.

La plupart des enfants qui en sont affectés le contractent quand ils ont entre 5 et 15 ans. Le hochement surgit lorsqu’une activité anormale du cerveau entraîne le relâchement des muscles du cou. Cette maladie se caractérise également par de petites crises que seule l’imagerie du cerveau permet d’identifier, l’atrophie du cerveau, la malnutrition, un retard de croissance, une prédisposition aux accidents, ainsi qu’une isolation sociale due aux craintes que cette maladie soit contagieuse.

Les scientifiques ne parviennent à identifier aucune cause évidente de la maladie, comme des changements alimentaires ou culturels, l’exposition à des produits chimiques en période de conflits, ou des causes génétiques (il a toutefois été prouvé que ce dernier critère puisse jouer un rôle).

Il existe des arguments en faveur et contre le rôle que pourrait jouer le parasite de la cécité des rivières (Onchocerca volvulus), et les chercheurs examinent également le manque de vitamine B6 comme une cause possible.

Lien vers l‘article complet publié dans Nature (en anglais)