22/01/09

La mutation du virus Ebola découvert chez les porcs : une menace potentielle

C'est la première fois qu'on observe la présence du virus Ebola chez des animaux autres que les primates Crédit image: Scott Bauer/ARS

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Des experts vétérinaires enquêtent sur la manière dont une forme du virus Ebola  retrouvée chez des primates a été transmise aux porcs aux Philippines.

Vingt-deux experts sanitaires et vétérinaires internationaux se sont rendus sur l'île de Luzon, aux Philippines, la semaine dernière (13 janvier) dans le but de mener une enquête sur l'épidémie du virus Ebola Reston, qui s'est déclarée chez les cochons en 2008.

C'est la première fois que le virus à été retrouvé chez des animaux autres que des primates, et pour Pierre Rollin, expert dans l'étude du virus Ebola aux Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis, son apparition chez des animaux domestiques est à la fois inattendue et préoccupante.

La forme actuelle du virus semble représenter un faible risque pour la santé humaine. Il est éliminé par la cuisson des aliments et les humains infectés par le passé n'ont pas présenté de symptômes de la maladie.

L'inquiétude réside dans une possible mutation du virus, une fois passé chez le porc, en une forme humaine mortelle – comme l'aurait fait le virus de la grippe aviaire. 

Des échantillons de sang et de tissu prélevés sur des porcs sains dans des élevages à Luzon feront l'objet d'analyses pour la recherche d'anticorps au virus, dans le but de calculer le taux de mortalité approximatif des porcs infectés.

Rollin soupçonne l'existence d'un réservoir intermédiaire, écartant l'idée d'un transfert du virus des primates directement aux porcs. Les chauve-souris sont connues comme un réservoir du virus Ebola en Afrique, et il se peut que le virus se propage dans l'alimentation du porc par l'intermédiaire des fientes des chauves-souris, dit-il.

Lien vers l'article complet dans Nature