08/10/09

Avanzan planes africanos de innovación en salud

Le manque de financements et la fragmentation de l'aide ont freiné le développement des médicaments en Afrique Crédit image: WHO/P. Viro

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[LE CAP] Les initiatives de lutte contre les maladies en Afrique par des médicaments et des diagnostics élaborés localement sont sorties renforcées lors de la deuxième réunion du Réseau africain pour l’Innovation dans le Domaine des Médicaments et des Diagnostics (ANDI).

Environ 300 chercheurs et décideurs, venus de tout le continent africain, ainsi que des bailleurs de fonds, se sont réunis cette semaine (Du 04 au 07 octobre) au Cap, en Afrique du Sud, dans le cadre de la conférence de l’ANDI.

L’ANDI, dont la première conférence s’était tenue à Abuja, au Nigeria, en octobre 2008, a comme objectif le renforcement de la recherche dans le domaine de la santé en Afrique par le financement de réseaux de chercheurs, la création d’un environnement de recherche viable et l’aide à la transformation des résultats de la recherche en produits, ainsi que le financement direct de la recherche.

D’après Robert Ridley, Directeur du Programme spécial de l’OMS de Recherche et de Formation surles Maladies tropicales (TDR), le financement de ce réseau se fera à travers deux mécanismes.

Les contributions seront directement versées par les bailleurs de fonds et un fonds de dotation d’environ US$ 600 millions sera créé, dont les intérêts estimés à environ US$ 30 millions par an représenteront des financements supplémentaires pour ces activités.

« Nous souhaitons que le fonds de dotation s’attaque aux problèmes de la recherche dans le domaine de la santé en Afrique », a déclaré Solomon Nwaka, responsable des médicaments et des maladies infectieuses tropicales à l’OMS.

« Le manque de financement et la fragmentation de l’aide a toujours freiné les capacités de l’Afrique dans l’élaboration de ses propres traitements par des solutions innovantes », déclare Nwaka à SciDev.Net, ajoutant que les intérêts générés par le fonds de dotation devraient atténuer les craintes liées à la viabilité financière du projet.

Les participants à la conférence ont adopté un plan d’activités pour l’ANDI pour la période 2010-2015. Une fois que l’ANDI sera formellement mis sur pied en tant qu’organisation, son conseil d’administration adoptera ce plan, explique Ridley.

L’équipe spéciale de l’ANDI, composée des membres du TDR, de la Banque africaine de Développement (BAD) et de la Commission européenne, est en discussions avec diverses organisations internationales et multilatérales pour son financement, notamment la BAD, qui a donné son accord pour la gestion, à titre provisoire, de ce fonds.

Les premiers financiers décideront de la ville où siègera l’ANDI sur le continent, et cinq pôles de recherche sont prévus dans les régions de l’Afrique centrale, du Nord, de l’Est, de l’Ouest et de l’Afrique australe.

Anthony Mbewu, président du Conseil de la Recherche médicale en Afrique australe, annonce qu’en plus des contributions des bailleurs de fonds, l’ANDI va lancer une campagne de collecte des fonds auprès des gouvernements africains.

Mbewu pense que « l’innovation est plus que jamais nécessaire dans le domaine de la recherche et du développement en Afrique ». « Nous ne pouvons pas dépendre des pays développés pour le traitement des maladies qui frappent particulièrement l’Afrique. Nous nourrissons l’ espoir que l’ANDI trouvera des solutions à ces problèmes »