31/03/11

La science iranienne affiche la plus forte croissance dans le monde

Selon un expert, le récent vent de la démocratie qui a soufflé dans le monde arabe aura probablement un impact positif sur la science dans cette région Crédit image: Flickr/marcovdz

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Selon un rapport rendu public cette semaine (28 mars), la croissance de la production scientifique iranienne est la plus rapide du monde, si le nombre d’articles évalués par les pairs publiés dans les revues internationales est pris comme mesure.

Le nombre d’articles y est passé de 736 en 1996 à 13. 238 en 2008, selon un rapport intitulé ‘Knowledge, Networks and Nations’ (Savoir, réseaux et nations) publié par la Royal Society de Grande-Bretagne.

Selon le Financial Times, la collaboration scientifique entre l’Iran et les États-Unis est également en hausse, malgré les tensions suscitées par le programme nucléaire iranien. Le nombre d’articles de recherche issus de la collaboration entre les États-Unis a été multiplié par cinq, atteignant 1600 au cours des 12 dernières années.

Dans le cadre du ‘programme global pour la science’, l’Iran envisage de consacrer 4 pourcent du PIB à la recherche et développement (R&D) d’ici 2030.

Ce rapport souligne également les performances de la Tunisie où les dépenses de R&D sont passées de seulement 0,03 pourcent du PIB en 1996 à 1,25 pourcent en 2009. Ce pays s’est fixé comme objectif de multiplier le volume des exportations de produits pharmaceutiques par cinq en cinq ans, ce qui fait des sciences de la vie et de la médecine les domaines prioritaires de recherche.

Pour Chris Llewellyn Smith, président de l’équipe de recherche et enseignant en sciences physiques au département de physique de l’Université d’Oxford, le renversement récent de certains Chefs d’Etat arabes comme le tunisien Zine al-Abidine Ben Ali, pourrait avoir des conséquences positives sur la science dans toute la région.

Le rapport souligne la hausse du nombre de prouesses scientifiques accomplies dans les économies émergentes comme le Brésil, la Chine et l’Inde, avec la publication prochaine des chiffres de la production chinoise qui devraient dépasser ceux des Etats-Unis d’ici deux ans.

‘Un certain nombre de pays contestent la suprématie des traditionnelles superpuissances scientifiques’, déclare Llewellyn Smith au Financial Times. ‘Collectivement, ces petits pays auront un impact considérable’.

Le rapport documente également le volume croissant de la recherche : sept millions de chercheurs dépensent US$ 1,000 milliards par an, soit 45 pour cent de plus qu’en 2002.

Lien vers l’article complet dans le Financial Times

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