11/10/07

La France apporte le plus d’aide en matière de technologies aux pays pauvres

La France est en tête pour l’aide technologique grâce à ses dépenses de R-D Crédit image: Morguevfile/nacu

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[PEKIN] Selon un rapport analysant l’aide accordée par les pays riches aux pays en développement, la France se classe en tête en matière de l’assistance technologique.

L’Indice d’engagement pour le développement de 2007, produit chaque année par le Centre pour le Développement mondial (CGD), un groupe de réflexion basé à Washington, compare l’aide fournie aux pays en développement par 21 pays industrialisés à revenus élevés.

Le CGD a examiné sept domaines de coopération – l’environnement, l’aide, les échanges commerciaux, les investissements, les migrations, la sécurité et les technologies.  Chacun des sept domaines a s’est vu accordé le même poids dans le classement général.

Dans le domaine des technologies, le classement tient compte des stratégies qui soutiennent le développement et le transfert des innovations qui sont d’intérêt pour les pays en développement, telles que les technologies médicales.

Les politiques qui obligent les pays en développement à respecter scrupuleusement les règles de propriété intellectuelle ont eu un impact négatif sur le classement d’un pays, puisque celles-ci peuvent entraver la circulation internationale des innovations.

La France, qui consacre 1 pour cent de son PIB à la recherche et au développement, arrive en tête pour ce qui est de l’aide technologique, talonné par le Canada, dont les politiques en matière de propriété intellectuelle sont les moins restrictives. Le Japon occupe la troisième position.

Les Etats-Unis se classent quatorzième en raison des pressions exercées sur les pays pauvres pour les dissuader d’émettre des licences obligatoires – qui permettent la fabrication sous licence de versions moins chères de médicaments en cas d’urgence – et ce même si l’intérêt public motivait ces pays.

"Ce rapport cherche à encourager les pays riches à accroître leur soutien aux pays en développement, et par cela je ne veux pas dire d’accorder simplement plus d’aide internationale," a déclaré David Roodman, chercheur au CGD et organisateur de l’indice.

Mais Hu Guangyu, un chercheur sur les politiques d’aide à l’Université de Tsinghua en Chine, dit que le classement favorable de certains pays en termes d’aide technologique n’implique pas nécessairement une meilleure efficacité du transfert de technologies.

M. Hu a dit au Réseau Sciences et Développement (SciDev.Net) que "La promotion ou non de la prospérité économique et sociale dans les pays en développement  par le transfert des technologies du monde développé dépend généralement d’initiatives prises par le pays bénéficiaire pour absorber et adapter ces technologies dans le but d’assurer leur propre développement."

Les Pays-Bas sont en tête du classement de l’indice global, en raison de l’ampleur de leurs dons, de leurs efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de leur appui aux investissements dans les pays en développement.

Le Japon est classé dernier à cause de la taille relativement faible de ses dépenses en aide et de la réglementation trop stricte en matière d’immigration et d’importations de biens en provenance des pays pauvres.