20/07/11

Un incubateur capable de transformer les idées d’étudiants Kenyans en or

Des étudiants de l'Université Kenyatta : leurs idées vont désormais pouvoir trouver une utilisation commerciale Crédit image: Flickr/Book_Aid_International

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

[NAIROBI] L’Université Kenyatta vient de mettre en place un incubateur commercial sur son campus de Nairobi, au Kenya, pour aider les étudiants à transformer leurs idées en produits commerciaux.

Selon ses fondateurs, le Chandaria Business Innovation and Incubation Centre (Chandaria-BIIC), inauguré au début du mois (8 juillet), est le premier en son genre en Afrique de l’Est ; au départ, il soutiendra annuellement les projets d’au moins 50 étudiants.

Ce centre, qui est également soutenu par des subventions et par des partenaires commerciaux, favorisera les interactions régulières entre les étudiants, une équipe d’experts et les directeurs, basés à l’Université Kenyatta, ainsi que les principaux industriels de l’Afrique de l’Est, pour organiser la commercialisation des produits.

Lors de l’inauguration, Olive Mugenda, vice-Présidente de l’Université Kenyatta, a déclaré que "ce centre a été créé en s’appuyant sur un partenariat privé-public afin de former des étudiants diplômés prêts à entrer sur le marché, lesquels seront des créateurs d’emploi et non des chercheurs d’emploi".

Elle a remarqué que ce centre avait été créé en prenant pour modèle les plus grandes universités, comme Harvard, qui encouragent la transmission du savoir entre l’université et l’industrie, ce qui inclut la propriété intellectuelle, l’expertise, l’apprentissage et les compétences.

Le centre Chandaria compte déjà neuf projets en cours, notamment un supermarché en ligne, un système de recyclage des déchets plastiques ou encore un système anti-intrusion, tous conçus par des étudiants de l’Université.

O. Mugenda a ajouté que les inventions seraient incubées pendant une période allant de six mois à un an, à la suite de laquelle les produits seraient lancés sur le marché.

Selon le Directeur du centre, Mwangi Peter Wanderi, "en créant des emplois et de la richesse, le Chandaria-BIIC devrait devenir un important véhicule de la transformation socio-économique du Kenya".

D’après Manu Chandaria, Président de la Fondation Chandaria, une fondation œuvrant pour l’éducation et la santé au Kenya, et l’un des principaux directeurs d’encadrement des projets, la distance entre l’éducation et l’aspect pratique est l’élément qui risquerait le plus d’empêcher les étudiants de devenir de brillants chefs d’entreprise.

"Le plus grand atout du Kenya réside dans sa main d’œuvre. Malheureusement, nous n’avons rien à mettre entre les mains de nombreux diplômés qui pourraient créer des entreprises et de la richesse, pour eux comme pour le pays", a-t-il déclaré.

Stephen Karimi, Directeur du programme agricole au National Council of Science and Technology (NCST) du Kenya, a indiqué qu’il espérait que le centre aiderait les différents acteurs concernés à partager leurs savoirs.

Parmi les autres partenaires figurent un fonds de développement des jeunes entreprises qui aidera les étudiants une fois que leurs idées auront achevé leur processus d’incubation, Telkom-Orange, qui fournit un accès gratuit à Internet, ainsi que l’Université de Western Ontario.

La Fondation Chandaria a apporté un financement de 25 millions de shillings kenyans (225 000 euros) pour créer le centre, somme égale à celle apportée par l’Université.