26/03/12

Nouveau partenariat euro-africain dans le domaine du génie éolien

Les spécialistes européens et africains de l'énergie éolienne vont resserrer leurs liens par le biais de cette nouvelle association Crédit image: Flickr/Eifion

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[MARRAKECH, MAROC] Des spécialistes africains et européens des énergies renouvelables  ont convenu de lancer une initiative visant à promouvoir la collaboration et la recherche conjointe sur l'énergie éolienne.

Soutenue par l'Association internationale d'ingénierie éolienne (en anglais, International Association for Wind Engineering, ou IAWE), l'idée d'une Association euro-africaine d'énergie éolienne a été adoptée lors d'une conférence organisée à Marrakech, au Maroc, au début du mois (09-11 mars).

Claudio Borri, président de l'Association des Alumni de Alexander von Humboldt, basée en Italie, et représentant régional de l'IAWE pour l'Europe et l'Afrique, a déclaré que l'IAWE a tenu à encourager l'ingénierie éolienne dans la région en apportant son assistance aux organisations nationales et régionales.

Une fois formellement établie, la nouvelle association s'emploiera à resserrer les liens entre tous les secteurs concernés sur les deux continents, et étudiera également la création de nouveaux projets et initiatives conjoints, dont des conférences et des ateliers de renforcement des capacités.
 

"Les énergies renouvelables constituent l'un des principaux défis pour les deux [continents]", a déclaré le président de la conférence, Abdelhadi Soudi — Ambassadeur Humboldt pour les sciences auprès de l'Ecole nationale de l'industrie minérale, ajoutant qu'"une telle association devrait créer des ponts de communication pour un échange d'idées et d'expériences entre chercheurs de continents voisins".

Soudi a déclaré à SciDev.Net que les spécialistes en ingénierie éolienne gagneraient à participer aux activités de l'association, qui devraient se décliner en conférences, ateliers, cours de formation et stages.

Pour Mohamed Aabass, un chercheur à la Faculté de sciences et techniques Gueliz, de l'université Caddi Ayyad, au Maroc, l'association pourrait également aider à surmonter les impressions négatives dans la région selon lesquelles "l'Europe aurait besoin des énergies propres de l'Afrique sans chercher à transférer des technologies ou des moyens de les développer aux ingénieurs et chercheurs africains".

Il a ajouté que l'association pourrait aussi aider à fournir de nouvelles "possibilités de formation aux jeunes chercheurs africains en Europe", notant que l'un des buts de l'organisation sera de contribuer au renforcement des capacités et à la formation des chercheurs et des ingénieurs.

Ismail Traboulsi, un chercheur au Centre de recherche et des technologies des eaux de Borj Cédria, en Tunisie, a déclaré à SciDev.Net qu'"après le printemps arabe, de nouveaux programmes d'appui politique sont nécessaires pour soutenir le financement de la recherche et des projets dans le domaine de l'ingénierie éolienne dans la région Moyen-Orient et Afrique du nord", ajoutant que le manque de ressources financières était "un obstacle majeur aux investissements dans le domaine de l'énergie éolienne".

Il souligne qu'une "attention particulière" devrait être également accordée aux projets de recherche conjoints sur les "systèmes à petite échelle et hybrides pour l'électrification rurale — de sorte que des centaines de millions d'africains vivant dans des zones non desservies puissent bénéficier des services d'électricité modernes".

Il a exhorté la nouvelle association à s'employer à obtenir des fonds pour ces projets.