13/10/10

Les contributions au fonds africain de R&D tardent à venir

L'ANDI a pour objectif d'être le premier réseau panafricain de recherche et développement dans le domaine de la santé Crédit image: USDA/Scott Bauer

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

[NAIROBI] Seulement une poignée de gouvernements africains ont jusqu’à présent pris un engagement financier pour la création d’un fonds d’une dotation de US$ 600 millions destiné à appuyer les activités du jeune Réseau africain pour l’innovation dans le domaine des médicaments et des produits diagnostics (ANDI) — mais aucun n’a encore versé sa contribution.

L’ANDI a pour objectif d’être le premier réseau panafricain de recherche et développement (R&D) dans le domaine de la santé luttant contre les maladies prévalant sur le continent africain avec des médicaments et des produits diagnostics locaux. Il a pour vision de renforcer la recherche en santé en Afrique, d’aider les scientifiques à travailler en réseau, d’œuvrer pour un environnement de recherche viable et de contribuer à la transformation des résultats de la recherche en produits.

L’Egypte, le Kenya, l’Afrique du sud et la Tunisie ont pris des engagements verbaux envers le fonds, qui est censé fournir un financement régulier pour les projets de R&D de l’ANDI. Mais les délégués présents à la 3ème réunion des bailleurs et au forum de haut niveau qui s’est tenu au Kenya cette semaine (10-15 octobre) ont appris que les contributions tardaient à être versées jusqu’à présent.

"Nous ne devons plus perdre de temps et nous assurer immédiatement que les fonds arrivent si nous ne voulons pas perdre de vue notre calendrier d’activités", a déclaré Tom Mboya Okeyo, président du groupe de travail de l’ANDI et représentant permanent du Kenya auprès de l’OMS.

Mboya a déclaré que les gouvernements devaient montrer la voie si l’ANDI voulait devenir une initiative véritablement africaine.

La création de l’ANDI a été officiellement votée au Nigeria en 2008 par des scientifiques africains et de la diaspora. L’OMS et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique ont promis de lui apporter leur appui. Le financement initial pour la mise en place de l’ANDI a été versé par la Commission européenne, l’OMS et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

"Les pays africains ont manifesté leur l’enthousiasme à l’égard de cette initiative et le Conseil ministériel africain sur la science et la technologie (AMCOST) l’a pleinement approuvée à présent", a déclaré Maged Al Sherbiny, vice-ministre égyptien de la science et de la technologie et président de l’AMCOST.

Il a ajouté qu’après l’approbation de l’ANDI par l’AMCOST au tout début de cette année, le conseil était dorénavant prêt à présenter cette initiative au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine au début de l’année 2011 afin d’obtenir davantage d’engagements financiers des pays avant la fin de l’année prochaine.

Au cours de la réunion il a également été débattu des progrès enregistrés sur divers projets de l’ANDI, dont la création d’une base de données de R&D, qui sera pleinement opérationnelle d’ici à la fin de 2011.

Jusqu’à présent, 116 institutions publiques et privées de santé de 26 pays différents ont demandé à devenir des ‘centres d’excellence’ de l’ANDI.

"Les demandes de partenariat avec l’ANDI sont jusqu’à présent importantes.  L’examen des demandes va  se poursuivre et les résultats seront rendus publics avant la fin de l’année prochaine", a déclaré Solomon Nwaka, un membre du groupe de travail et représentant du Programme spécial de l’OMS de Recherche et de formation sur les maladies tropicales (TDR).

Related links