24/02/12

Le PNUE prône un renforcement des capacités pour une économie verte

L'Afrique ne compte qu'un pour cent des éminents scientifiques du monde Crédit image: Flickr/CIMMYT

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[NAIROBI] Le monde affronte une grave pénurie d'experts capables de relever les défis du développement durable, ce qui risque de nuire aux efforts d'instauration d'une économie verte, ont souligné cette semaine les principaux membres du groupe consultatif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Selon le groupe il faut remédier à cette pénurie par le biais de la formation et du recyclage de l'expertise existante.

Le rapport a été lancé à l'occasion de la douzième session spéciale du conseil d'administration du PNUE, qui s'est tenue du 20 au 22 février à Nairobi.

Le rapport a été élaboré par le groupe de la prospective du PNUE composé de 22 éminents scientifiques représentant toutes les régions du monde.

Cet article fait partie de notre série sur les préparatifs de Rio+20, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui se tiendra du 20 au 22 juin 2012. Pour consulter les autres articles de la série, rendez-vous sur Science à Rio+20

Ils ont présenté une liste de questions clefs liées à l'environnement, et demandé à plus de 400 éminents spécialistes de l'environnement venus du monde entier d'établir une liste par ordre d'importance.

L'objectif de ce rapport est de fournir aux gouvernements, à la société civile et aux entreprises des évaluations scientifiques pour les aider à négocier un accord pendant la conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) au Brésil en juin prochain.

Selon Joseph Alcamo, scientifique en chef du PNUE, il existe un déficit considérable de compétences dans plusieurs domaines prioritaires, notamment les énergies renouvelables, les services écosystémiques, la salubrité et la sécurité alimentaire, ainsi que l'eau.

Le rapport considère cette pénurie de compétences comme le deuxième défi le plus important.

C'est la question de la gouvernance environnementale qui a été placée en tête des préoccupations.

Le système de gouvernance mondiale qui s'est mis en place au 20ème siècle est largement inadapté au relèvement des défis du siècle actuel, selon le rapport.

Celui-ci appelle à mieux harmoniser le système de gouvernance environnementale avec les défis de la durabilité mondiale, et soutient que l'efficacité des structures de gouvernance émergentes et nouvelles devra être amendée dans cet objectif.

Lors de la réunion qui s'est tenue cette semaine, les scientifiques ont affirmé que si l'on veut faire de la durabilité une réalité, la sécurité alimentaire, classée troisième sur la liste des priorités, doit être gérée dans une perspective écologique et non seulement d'un point de vue politique et socioéconomique.

Les systèmes de production alimentaire sont tributaires des graves menaces environnementales dans de nombreux pays en développement, et les écosystèmes agricoles et piscicoles y subissent une pression accrue à cause d'une mauvaise gestion écologique.

Les autres questions prioritaires citées dans le rapport du groupe de prospective consistent à réactiver les liens entre la science et la politique à accélérer le recours aux énergies renouvelables respectueuses de l'environnement, à intégrer la biodiversité dans les programmes environnementaux et économiques, à relever les nouveaux défis de l'atténuation des changements climatiques et de l'adaptation à ces derniers, et à élaborer une nouvelle approche pour minimiser les risques des nouvelles technologies et des produits chimiques.

Lien vers le rapport complet [3.86MB]

Cet article fait partie de notre couverture sur la Science à Rio+20.