Le Mali disposera bientôt d’un nouveau fonds dédié à la science

Le nouveau fonds pourrait aider le Mali à mettre en place un mécanisme susceptible de financer la recherche de manière permanente Crédit image: Flickr/LenDog64

Par: Théodore Kouadio

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<h1>Le Mali disposera bientôt d’un nouveau fonds dédié à la science</h1>
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				Théodore Kouadio
		
	
	
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<p><span>[ABIDJAN] Le gouvernement malien vient de créer un <a href="http://www.scidev.net/fr/science-and-innovation-policy/finance">fonds</a> dédié à la recherche, à la technologie et à lʹinnovation, pour permettre aux chercheurs dʹaider à répondre aux développements dont le pays a besoin.</span></p>
<p><span>La mise en place de ce fonds a été approuvée le 23 mars par le cabinet et le gouvernement devrait débloquer les premiers fonds en octobre. Pour cela, il utilisera les fonds issus de la privatisation de la société malienne de télécommunications, Sotelma, pour établir un premier budget de 500 millions de francs CFA (762 000 euros).</span></p>
<p><span>Ce fonds sera géré par le ministère de lʹEnseignement supérieur et de la recherche scientifique, et alimenté annuellement par des subventions budgétaires à hauteur de 0,2 pour cent des recettes fiscales, ainsi que par les contributions des partenaires.</span></p>
<p><span>Il financera une variété dʹactivités telles que le <a href="http://www.scidev.net/fr/science-and-innovation-policy/capacity-building/">renforcement des capacités</a> et la mise en place de partenariats entre les instituts de recherche, les universités, les entreprises et les différents acteurs concernés. Il financera également des projets de recherche qui feront lʹobjet dʹappels à proposition. Auparavant, les bailleurs de fonds étaient les seuls à financer la recherche.</span></p>
<p><span>Fatoumata Diakite Ndiaye, secrétaire générale du gouvernement, a déclaré que, jusque-là, les chercheurs maliens ont rencontré de nombreuses difficultés, notamment un "manque de ressources internes, des partenariats peu développés entre les structures de recherche et <a href="http://www.scidev.net/fr/science-and-innovation-policy/education/">lʹenseignement</a> supérieur, mais aussi une faible valorisation de la production scientifique".</span></p>
<p><span>Selon F. D. Ndiaye, en créant ce fonds, lʹobjectif du gouvernement était de rectifier ces "déséquilibres et dʹétablir un mécanisme de financement durable".</span></p>
<p><span>Elle a également déclaré que cette initiative correspondait à la mise en œuvre des principales recommandations ayant été émises lors dʹun colloque sur lʹéducation qui sʹest tenu en octobre 2008 au Mali.</span></p>
<p><span>Ce fonds a été approuvé par le Directeur scientifique de lʹInstitut dʹéconomie rurale (IER) de Bamako, Aly Kouriba, lequel a cependant suggéré que le gouvernement veille à ce quʹil reçoive une proportion plus importante des recettes fiscales dans les années à venir.</span></p>
<p><span>"Pour quʹun pays puisse se développer, un pour cent du PIB [produit intérieur brut] doit être consacré à la recherche. Au Mali, le poids de lʹactivité agricole atteint déjà un pour cent du PIB".</span></p>
<p><span>Selon A. Kouriba, ce fonds est "une innovation dans la mesure où il concerne le financement de la recherche en tant quʹactivité économique au Mali. Avant cela, seuls les bailleurs de fonds finançaient la recherche. Par conséquent, cʹétait la seule partie qui pouvait dicter les priorités, les domaines dʹintervention et même la durée des recherches quʹils finançaient".</span></p>
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[ABIDJAN] Le gouvernement malien vient de créer un fonds dédié à la recherche, à la technologie et à lʹinnovation, pour permettre aux chercheurs dʹaider à répondre aux développements dont le pays a besoin.

La mise en place de ce fonds a été approuvée le 23 mars par le cabinet et le gouvernement devrait débloquer les premiers fonds en octobre. Pour cela, il utilisera les fonds issus de la privatisation de la société malienne de télécommunications, Sotelma, pour établir un premier budget de 500 millions de francs CFA (762 000 euros).

Ce fonds sera géré par le ministère de lʹEnseignement supérieur et de la recherche scientifique, et alimenté annuellement par des subventions budgétaires à hauteur de 0,2 pour cent des recettes fiscales, ainsi que par les contributions des partenaires.

Il financera une variété dʹactivités telles que le renforcement des capacités et la mise en place de partenariats entre les instituts de recherche, les universités, les entreprises et les différents acteurs concernés. Il financera également des projets de recherche qui feront lʹobjet dʹappels à proposition. Auparavant, les bailleurs de fonds étaient les seuls à financer la recherche.

Fatoumata Diakite Ndiaye, secrétaire générale du gouvernement, a déclaré que, jusque-là, les chercheurs maliens ont rencontré de nombreuses difficultés, notamment un "manque de ressources internes, des partenariats peu développés entre les structures de recherche et lʹenseignement supérieur, mais aussi une faible valorisation de la production scientifique".

Selon F. D. Ndiaye, en créant ce fonds, lʹobjectif du gouvernement était de rectifier ces "déséquilibres et dʹétablir un mécanisme de financement durable".

Elle a également déclaré que cette initiative correspondait à la mise en œuvre des principales recommandations ayant été émises lors dʹun colloque sur lʹéducation qui sʹest tenu en octobre 2008 au Mali.

Ce fonds a été approuvé par le Directeur scientifique de lʹInstitut dʹéconomie rurale (IER) de Bamako, Aly Kouriba, lequel a cependant suggéré que le gouvernement veille à ce quʹil reçoive une proportion plus importante des recettes fiscales dans les années à venir.

"Pour quʹun pays puisse se développer, un pour cent du PIB [produit intérieur brut] doit être consacré à la recherche. Au Mali, le poids de lʹactivité agricole atteint déjà un pour cent du PIB".

Selon A. Kouriba, ce fonds est "une innovation dans la mesure où il concerne le financement de la recherche en tant quʹactivité économique au Mali. Avant cela, seuls les bailleurs de fonds finançaient la recherche. Par conséquent, cʹétait la seule partie qui pouvait dicter les priorités, les domaines dʹintervention et même la durée des recherches quʹils finançaient".