21/10/09

La TWAS veut promouvoir son fonds d’appui à la recherche

La TWAS recherche des fonds pour la construction d'un nouveau siège à Trieste Crédit image: Flickr/mariotto52

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[DURBAN] La TWAS, Académie des Sciences du Tiers-monde, veut doubler le montant de son fonds de dotation  pour aider plus de scientifiques et de chercheurs du monde en développement.

L’Académie qui tient cette semaine (du 20 au 23 octobre) sa onzième conférence générale à Durban, en Afrique du Sud, annonce vouloir accroître son assistance aux scientifiques des pays où les ressources consacrées à la science sont insuffisantes.

Jacob Palis, le président de la TWAS, a déclaré devant  400 délégués, venus en majorité du monde en développement, que l’Académie espère collecter US$ 25 millions au cours des quatre prochaines années.

« Malgré la crise financière, nous allons solliciter les gouvernements, les fondations et les individus qui veulent aider la science, » a-t-il confié à SciDev.Net.

Mohamed Hassan, Directeur exécutif de la TWAS, a précisé que ces fonds seront recueillis en sollicitant à la fois l’appui du secteur privé et des dons auprès des gouvernements des pays en développement qui connaissent des succès économiques comme le Brésil, la Chine et l’Inde.

La TWAS va également étendre ses activités de collecte de fonds aux pays du Nord, a-t-il ajouté. Elle va chercher des contributions pour la construction de son siège à Trieste, en Italie (où elle est actuellement logée au Centre international Abdus Salam de Physique théorique), et permettre aux donateurs de baptiser les bâtiments de leurs noms.

« Nous ne voulons pas de montants importants, » a-t-il précisé à SciDev.Net, et d’ajouter, « nos arguments sont suffisamment convaincants ».

Les projets susceptibles de bénéficier de fonds supplémentaires incluent le programme de dons pluriannuels aux jeunes scientifiques pour la poursuite de leurs propres activités de recherche.

Dans son discours d’ouverture, Palis a également souhaité que l’académie continue à participer aux discussions sur le lien entre la science et la société, par l’intermédiaire notamment de débats sur l’état de la science et de la technologie en Afrique. 

Il a annoncé que l’Académie allait exploiter les capacités scientifiques et technologiques, qui sont en forte croissance au Brésil, en Inde, au Mexique et en Afrique du Sud, par la promotion de la coopération Sud-Sud.

Il a noté que malgré la hausse du nombre de chercheurs dans les pays en développement, relativement importante de manière générale, (voir Les pauvres s’investissent dans la science), c’est la Chine qui a accompli les progrès les plus significatifs.

La TWAS a également dressé une liste de 80 pays, qui hébergent un quart de l’humanité, mais sont à la traîne dans le domaine du développement scientifique. Ces pays ne produisent que 0,7 pour cent des articles publiés dans les revues internationales d’évaluation par leurs pairs.

Robin Crewe, président de l’Académie des sciences d’Afrique du Sud, a expliqué à SciDev.Net que le renforcement de la TWAS contribuera au développement de la science dans les pays en développement.

Charles Igwe, doyen de la faculté des sciences de l’Université de Nsuka, au Nigéria, a prévenu que, même si cette conférence avait pour objectif d’améliorer le potentiel scientifique, cela ne devait pas dispenser les pays en développement d’investir davantage dans les infrastructures.

"Nos laboratoires sont délabrés. Certains gouvernements font le choix d’investir dans l’acquisition d’armement au détriment du développement de la science, » a-t-il regretté dans cet entretien accordé à SciDev.Net.

Cliquez-ici pour lire le blog de Linda Nordling depuis la 11ème conférence générale de la TWAS