14/05/12

L’impact du climat sur les écosystèmes de montagne passé à la loupe

Les moyens de subsistance en Afrique de l’Est peuvent être affectés par le climat en évolution Crédit image: Flickr/CGIAR Climate/P. Casier

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[NAIROBI] Un projet quadriennal visant à remédier au manque de connaissances sur les impacts des changements climatiques sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la prospérité économique dans les écosystèmes de montagne a été lancé en Afrique de l’Est.

Intitulé ‘Impacts des changements climatiques sur les services écosystémiques et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est’ (CHIESA), le projet sera coordonné par le Centre international de physiologie et d’écologie des insectes (icipe), basé à Nairobi, avec un financement du ministère finlandais des affaires étrangères.

Selon Brigitte Nyambo, responsable du transfert de technologie à l’icipe, l’objectif principal sera de combler les lacunes des connaissances par le biais du renforcement des capacités au profit d’organismes de recherche et administratifs régionaux.

Cet objectif sera atteint par des activités de formation des chercheurs, par l’amélioration des infrastructures de surveillance et de prédiction, et par la diffusion des données et des informations.

"Les résultats scientifiques seront partagés avec les communautés agricoles, les agents de vulgarisation et les institutions gouvernementales afin de favoriser une prise de décisions sur les différentes alternatives et les outils d’adaptation et de renforcer leur capacité d’adaptation aux changements climatiques", explique Tino Johansson, le coordonateur du projet.

Johansson ajoute que le projet formera des étudiants de maîtrise et de doctorat dans le but de faciliter leurs recherches, et s’assurera que leurs universités leur donnent suffisamment de temps pour équilibrer études et recherche.

CHIESA formera également son personnel à la pratique de la recherche, afin d’assurer la réussite du projet. Le projet devrait également mettre en place des outils d’adaptation et de cadres de gestion à l’intention des zones cibles, selon Johansson.

Par ailleurs, CHIESA renforcera les capacités dans les organismes éthiopiens, kényans et tanzaniens de recherche et administratifs œuvrant dans l’agriculture, l’entomologie, l’hydrologie, l’écologie et la géo-informatique.

En outre, il évaluera les impacts des changements climatiques sur l’agriculture pluviale et  irriguée ; les stratégies d’adaptation pour les changements dans les services de pollinisation et la gestion des insectes nuisibles dans les systèmes agricoles.

Pour Richard Odingo, ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le GIEC avait démontré que les écosystèmes "sont menacés par les changements climatiques, et la sécurité alimentaire qui dépend de ces écosystèmes l’est également".