01/03/14

Riz: l’Afrique ‘pourrait atteindre’ l’autosuffisance en 2020

Africa Rice Benin_Benin
Crédit image: Africa Rice

Lecture rapide

  • Près de 250 experts se sont réunis à Cotonou pendant quatre jours, pour faire le bilan de la recherche sur le riz en Afrique
  • La rencontre, l'une des plus grandes organisées par Africa Rice, a permis aux participants de s'entendre sur une meilleure rationalisation des circuits de la chaîne du riz
  • Les experts d'Africa Rice visent une autosuffisance en riz de l'ordre de 90% d'ici à 2020 en Afrique.

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Près de 250 spécialistes internationaux de la recherche dans le secteur du riz et de partenaires au développement de vingt-huit pays africains, se sont rencontrés du 24 au 27 février, pour discuter d'une feuille de route et d'un plan d'action pour le développement du riz en Afrique, avec à la clé l'objectif d'atteindre l'autosuffisance d'ici à six ans.

La conférence avait pour mission de faire le point sur la recherche dans le secteur du riz et d'établir un programme d'action multisectoriel en vue de répondre aux préoccupations des intervenants dans la chaîne du riz, de la recherche à la distribution, en passant par la culture du riz.
 

Pour le directeur général adjoint d'Africa Rice, Marco Wopereis, la rencontre de Cotonou devait "permettre de s'assurer que les produits de la recherche sur le riz parviennent aussi rapidement que possible aux gens qui en ont le plus besoin: les petits exploitants, ainsi que d'autres acteurs de la chaîne de valeur du riz tels que les meuniers, les transformateurs et les consommateurs."
 
De fait, les experts ont élaboré des plans d'action, avec un accent important sur la collaboration avec les partenaires des systèmes nationaux, contrairement aux pratiques antérieures qui se limitaient quasiment à des congrès a minima avec des chercheurs. 
 
Les participants ont mis l’accent sur la synergie de travail dans six groupes d’action qui ont fait le point des activités de 2013 et la planification des activités de 2014. 
 
Par ailleurs, la semaine scientifique a permis de noter des améliorations considérables au niveau des variétés: les sélectionneurs venus de différents pays ont nommé six nouvelles variétés de riz Arica avec un gain immédiat par rapport au riz Nerica utilisé par les paysans. 
 
Une variété d'Arica, le Was 21, s'est montrée particulièrement performante, en raison de sa tolérance au froid et à la toxicité.
 
La question de la gestion durable des pôles de développement rizicole a également été abordée. 
 
Le concept comprend la gestion par hubs – il en existe 68 dans 24 pays – des acquis de la recherche, les innovations paysannes et les investissements du secteur privé. 
 
L’idée de pôles, c’est d’avoir désormais un impact direct sur le terrain avec les paysans, les acteurs, les transformateurs, etc.
 
Mais les travaux de cette semaine scientifique, tenus  dans les locaux  du Centre du riz pour l’Afrique, sis à l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), à Abomey-Calavi, ont permis de se rendre compte qu’il y a encore beaucoup de travail à faire au niveau du fonctionnement des hubs. 
 
Marco Wopereis assure que la recherche jouera son rôle essentiel, tout en précisant que le vrai défi sera de connecter les hubs avec les impératifs de développement. 
 
Mais l’espoir est permis, ajoute-t-il, avant de sonner la mobilisation générale : "il faut que nos recherches soient proactives et orientées pour des impacts réels. La recherche doit faire un pas de plus vers le développement".  
 
Selon Marco Wopereis, l'objectif d'Africa Rice est d’atteindre en 2020, une autosuffisance en riz de l'ordre de 90% en Afrique et de renforcer, ce faisant, la sécurité alimentaire sur le continent.