05/09/13

Réduire la vulnérabilité et intensifier la production en milieu aride

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Lecture rapide

  • Une rencontre régionale organisée sous l'égide du CGIAR recommande une série de mesures pour favoriser la production agricole dans les régions arides du Sahel
  • Le CGIAR recommande, entre autres, la surveillance de la biomasse, ainsi que des échanges de connaissances
  • Les responsables du projet soulignent également la nécessité d'impliquer les agriculteurs dans la prise de décisions et la compréhension des interventions en zone aride

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[ACCRA] Le programme de recherche du CGIAR (Consultative Group on International Agricultural Research – Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) sur les systèmes de production agricole dans les terres arides, préconise la surveillance de la biomasse et des flux de ressources pour réduire la vulnérabilité et intensifier de façon durable la production agricole dans les régions de Kano, Katsina et Maradi entre le Nigeria et le Niger et celles de Wa, Bobo, Sikasso, entre le Ghana, le Mali et le Burkina Faso.

Ce sont les recommandations de la réunion tenue par des partenaires internationaux, régionaux, nationaux et locaux initiateurs de ce programme, à Kumasi, au Ghana, au début du mois dernier (1er au 2 Août).

La rencontre, qui a été organisée par le Centre forestier mondial – l'organisation qui coordonne la mise en œuvre régionale du programme -, a permis aux participants (une quarantaine) de mesurer les progrès réalisés depuis le lancement du projet et de planifier de nouvelles activités en vue de réduire la vulnérabilité et d’accroître la production agricole dans les deux régions arides ciblées.

“Il est nécessaire d'accroître la capacité des petits exploitants agriculteurs vulnérables à s'adapter et à adopter des options de gestion des ressources naturelles qui améliorent la résilience de leurs moyens de subsistance dans les zones arides.”

Antoine Kalinganire, coordinateur régional pour l'Afrique de l'Ouest des systèmes de terres arides au Centre forestier mondial

Au nombre de ces nouvelles actions, le CGIAR suggère aussi des échanges efficaces des connaissances pour améliorer la productivité du système et un meilleur accès au marché et le développement, ainsi que la mise en œuvre des stratégies communautaires pour la gestion des ressources naturelles.

Les actions prioritaires accompagnées d’un volet 'synergie entre les partenaires' seront la formation, le développement, le genre et la jeunesse. 

Ce programme de recherche a été lancé en mai 2013 pour aider les communautés dans les zones les plus sèches dans cinq régions du monde à mieux s'adapter aux changements climatiques et accroître la production alimentaire de manière durable pour leurs populations en pleine croissance.

Bill Payne, directeur de programme au Consortium CGIAR, a déclaré à SciDev.Net que ne pas aborder le développement dans les systèmes arides expose à des conséquences comme la dégradation des terres, l’accentuation de la pauvreté, l’accroissement de l'insécurité alimentaire, la malnutrition et l’accroissement des inégalités sociales.

Selon Mauricio Bellon, chercheur principal à Bioversity International, l'une des 'innovations' de la réunion de Kumasi est qu’une réflexion approfondie a été menée sur la façon d’apporter des changements dans la gestion des systèmes de production sur les terres arides.

"En matière de développement des interventions agricoles, il ne s’agit pas seulement d'augmenter la productivité d'une culture, mais la performance d'un système d'exploitation, ainsi que leurs interactions avec d'autres composantes de la subsistance des agriculteurs", a-t-il indiqué.

Il a ajouté que le défi aujourd’hui est de créer des actions qui sont précieuses pour les agriculteurs qui travaillent dans des environnements difficiles.

Pour le coordinateur régional pour l'Afrique de l'Ouest des systèmes de terres arides au Centre forestier mondial, Antoine Kalinganire, il y a une forte nécessité d’impliquer les agriculteurs, y compris les femmes et les jeunes, dans la prise de décision et la compréhension des différentes interventions nécessaires dans les zones arides.

"Il est nécessaire d'accroître la capacité des petits exploitants agriculteurs vulnérables à s'adapter et à adopter des options de gestion des ressources naturelles qui améliorent la résilience de leurs moyens de subsistance dans les zones arides", a confié M. Kalinganire à SciDev.Net.