14/12/09

Mise à jour sur la grippe porcine et la science : 14 décembre 2009

Les déplacements domestiques peuvent favoriser l'incrustation d'un virus au sein d'une communauté Crédit image: Flickr/Dr. Jaus

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Les antiviraux comme l’oseltamivir ou le zanamivir, les seuls traitements réputés efficaces contre la grippe porcine ou grippe A(H1N1), n’auraient qu’une efficacité limitée contre les symptômes de la maladie.

Par ailleurs, une étude réalisée par des chercheurs australiens, italiens et américains, publiée dans le British Medical Journal la semaine dernière (8 décembre) n’a pu établir que la prise de ces médicaments puisse prévenir les graves complications de la grippe.

L’étude analysant les données issues de 20 essais différents est une mise à jour d’une revue systématique Cochrane datée de 2005 sur l’efficacité de la classe de médicaments à laquelle appartiennent l’oseltamivir et le zanamivir.

Le même jour, Reuters a annoncé que la laboratoire pharmaceutique Roche, fabricant du Tamiflu (oseltamivir) a contesté ces résultats. 

Une personne sur 2000 atteintes par la grippe A(H1N1) dans deux villes américaines est décédée à la suite de l’infection par le virus Cette conclusion émise par des chercheurs dans un article paru dans PLoS Medicine, rapproche ainsi le taux de mortalité due à la grippe A(H1N1) de celle de la grippe saisonnière.

La semaine dernière (7 décembre), Reuters a annoncé que les chercheurs pourraient trouver ces chiffres "rassurants", alors qu’ils ne garantissent en rien que le virus ne devienne plus dangereux par la suite.

Des chercheurs ont établi que les enfants ayant hérité du désordre sanguin de drépanocytose, ou anémie falciforme, répandu en Afrique sub-saharienne, sont plus susceptibles de développer des complications de la grippe A(H1N1).

Une étude menée par le John Hopkins Children’s Center des Etats-Unis présentée la semaine dernière (7 septembre) devant la Société américaine d’hématologie conclut que les enfants drépanocytaires ont un risque de développer des complications due à la grippe A(H1N1) trois fois plus élevé que les autres enfants.

La grippe A(H1N1) circule en Afrique mais le phénomène est sous-estimé à cause de l’inefficacité de la surveillance, selon des chercheurs qui publient aujourd’hui (14 décembre) un article dans PLoS Medecine. La grippe se répand tout au long de l’année dans les tropiques, et si la surveillance s’améliore en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, on ne sait que très peu de choses sur la grippe et l’efficacité des vaccins antigrippaux en Afrique, précisent-t-ils.

Utilisant des données sur les raisons poussant les voyageurs à se déplacer et sur leurs modes de transport, des scientifiques américains ont créé un modèle informatique qui simule la propagation d’un virus similaire à celui de la grippe, avec comme point de départ Hanoi au Vietnam.

Ces chercheurs ont collecté des informations dans 29 pays sur cinq continents. Dans l’édition d’aujourd’hui (14 décembre) du Proceedings of the National Academy of Science (PNAS), ils estiment que bien qu’il soit suffisamment établi que le transport aérien international contribue à la propagation de la maladie, les voyages domestiques peuvent être à l’origine de l’incrustation du virus au sein d’une communauté.

La grippe A(H1N1) est passée chez l’Homme grâce à une nouvelle mutation lui ayant permis de sauter des oiseaux aux êtres humains [911kB] ont annoncé des chercheurs la semaine dernière (8 décembre) dans PNAS. Les précédents virus pandémiques avaient en commun une forme de mutation génétique qui leur permettait de se reproduire dans les cellules humaines, mais le virus A(H1N1) a un mode particulier de mutation qui semble empêcher aux cellules humaines d’inhiber le virus.

"C’est une forme de mutation et une combinaison extrêmement rares, ce qui laisse penser qu’il existerait d’autres mécanismes encore inconnus par lesquels ces virus vont évoluer", a déclaré Jennifer Doudna, chercheuse.

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