22/04/10

L’ONU lance un réseau des biotechnologies pour le monde en développement

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Avec un peu d'aide, les pays en développement pourraient mettre davantage de produits biotechnologiques sur le marché international. Crédit image: ILRI/James Audho

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Les pays en développement désireux de mieux exploiter leurs ressources biotechnologiques sont les bénéficiaires d'un réseau que vient de lancer l'Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI).

Le Réseau international de Biotechnologie industrielle (en anglais, International Industrial Biotechnology Network, ou IIBN) soutiendra les universités locales et les petites et moyennes entreprises dans leurs efforts pour développer et améliorer les produits de biotechnologies existants. Le réseau compte également promouvoir la bioprospection.

Georges Tzotzos, coordonnateur du programme IIBN, a annoncé au Réseau Sciences et Développement (SciDev.Net) que ce réseau apportera un appui aux pays en développement et permettra un accès aux hautes technologies à ceux qui ambitionnent de mieux exploiter leurs ressources biologiques actuelles.

"A Bahia [au Brésil], cela pourrait signifier porter un regard nouveau sur une plante comme le ricin commun, utilisée dans l'industrie et la pharmacie et considérée comme une potentielle source de biocarburants destinés à la consommation locale".

Par ailleurs, Tzotzos précise que l'un des obstacles majeurs auxquels les pays en développement qui souhaiteraient vendre des produits biotechnologiques en Europe sont confrontés tient au respect des normes de sécurité strictes édictées par l'Union européenne et au maintien de la haute qualité des produits.

“Ce programme aidera ainsi le monde en développement à accéder aux marchés existants et à renforcer leurs capacités et tirer le meilleur avantage de leurs efforts.”

Georges Tzotzos, coordonnateur du programme IIBN

"De nombreux produits en provenance du monde en développement sont fabriqués à base de technologies rudimentaires et, de ce fait, leur potentiel [en termes de parts de marché] n'est jamais pleinement exploité" a-t-il expliqué. "Trop souvent, des cargaisons successives d'un même produit ne sont pas des mêmes qualités, et les consommateurs finissent par ne plus faire confiance au produit.

"C'est dans ce domaine que nous pouvons être utiles, en établissant des liens et en créant des partenariats mutuellement bénéfiques..

"Ce programme aidera ainsi le monde en développement à accéder aux marchés existants et à renforcer leurs capacités et tirer le meilleur avantage de leurs efforts".

Pour Ivan Ingelbrecht, chef du projet IIBN basé à l'Université de Gand en Belgique, ce réseau servirait de catalyseur pour l'établissement de partenariats Nord-Sud et Sud-Sud.

"La Flandre [Belgique] est un vivier de compétences en biotechnologies dans lequel nous pouvons immédiatement puiser. Le rôle de ce réseau est de faciliter les rapprochements, et au besoin, d'en assurer la coordination". 

Le réseau IIBN, lancé en Autriche le mois dernier (29 mars), est financé par le Ministère flamand de l'Innovation, des Investissements publics, des Médias et de la Réduction de la Pauvreté, en Belgique.

Le Ministère apporte un financement de base d'un montant de US$ 1,66 million (soit 1,25 millions d'euros), mais les membres du réseau devront aussi mettre la main à la poche.

Ainsi, l'Etat brésilien de Bahia a déjà promis de contribuer un surcroît de US$ 3,5 millions.

Ce réseau sera coordonné par l'Institut de Biotechnologie végétale pour les Pays en Développement en Belgique et placé sous la supervision un conseil consultatif scientifique et technologique et d'un comité directeur.

Les premiers membres du réseau sont, entre autres, la Belgique, le Brésil et Israël.

La Chine et le Pérou ont engagé des discussions concernant une éventuelle adhésion au réseau, et le IIBN envisage de cibler l'Afrique en vue d'y établir des collaborations plus tard cette année.

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