01/11/11

Il faut plus de collaboration régionale sur les essais cliniques

L'intérêt pour les essais cliniques régionaux en Afrique existe Crédit image: Flickr/US Army Africa

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Selon un rapport publie hier (30 octobre), l’application de réglementations inadéquates dans les pays en développement conduit à la rétension d’environ 90 médicaments, diagnostics et vaccins qui pourraient sauver des vies  

Les pays en développement devraient adopter une approche régionale simplifiée pour réglementer les essais cliniques des médicaments contre les maladies tropicales négligées (MTN), au terme de laquelle un seul certificat  d’approbation aurait compétence sur plusieurs pays, indique le rapport établi par le Centre pour le développement global (CDG), un groupe de réflexion basé aux États-Unis.

Ceci, soutient-il, accélérerait le processus de développement des médicaments, réduirait les coûts et sauverait des vies.

Il n’existe pas de traitements efficaces contre la plupart des MTN, mais grâce à d’importants investissements réalisés ces dernières années par des organismes caritatifs, près de 240 médicaments et vaccins-tests sont actuellement en développement, dont 90 attendent la dernière phase des essais cliniques. Le lancement de la principale nouvelle plateforme ouverte d’innovation pour la recherche sur les MTN la semaine dernière promet également de stimuler le processus de développement des médicaments.

Mais disposer de traitements prets a être utilisés implique de procéder à des essais cliniques importants et coûteux. Les pays ont souvent une compétence de réglementation limitée et des procédures d’approbation peu claires, en particulier en Afrique. Et le fait qu’un seul test doive obtenir une licence d’approbation dans plusieurs pays peut engendrer plusieurs années de retard.

Selon ce rapport, "la mise en place d’une procédure unique à partir de laquelle plusieurs pays pourraient travailler de concert pour approuver et superviser les essais cliniques permettrait aux pays participants de mettre en commun leurs rares ressources légales, de créer une plateforme efficace pour le renforcement des capacités, de réduire les contradictions entre les réglementations nationales et d’accélérer le développement et la livraison des traitements aux malades",

Les économies ainsi réalisées pourraient être ensuite réinvesties dans le développement des produits, ajoute-t-il.

Amanda Glassman, la directrice de la politique mondiale de la santé au CDG, a déclaré: "L’Union africaine a déjà manifesté de l’intérêt pour un projet similaire qui s’appuierait sur des organismes de réglementation qui existent déjà en Afrique du sud et au Ghana".

L’Union africaine est également sur le point de recevoir des subventions de la Fondation Bill et Melinda Gates via la Banque mondiale et du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) pour réaliser des évaluations conjointes sur des essais cliniques.

Enfin, la Commission centraméricaine des ministères de la santé travaille sur la surveillance conjointe des essais cliniques dans sa région, a ajouté Glassman.

Ces essais cliniques représentent jusqu’à 70 pour cent du coût, souvent nécessaire pour développer un médicament ou un vaccin, affirme le rapport. Or, le développement des 90 produits considérés comme prometteurs et  prêts pour la phase III des essais provoquera une "crise du financement", a poursuivi Glassman.

Cependant, une simple augmentation du financement pour les essais de phase III n’est pas suffisante, previent le rapport. La réduction du coût des essais ainsi qu’une approche plus simplifiée de la sécurité des malades dans les milieux pauvres sont nécessaires.

Lien vers le rapport complet [2.7MB]

Lien vers un podcast enregistré par l’auteur du rapport sur les questions de fond

Voir ci-dessous le rapport complet: