16/12/11

Des puces diagnostique en tissu capables de détecter des maladies mortelles

Le traitement de la soie avec des anticorps pourrait aider à détecter des maladies Crédit image: Dhananjaya Dendukuri/Achira Labs

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Des scientifiques ont découvert que des ‘puces’ en soie tissée pourraient fournir une alternative bon marché au plastique pour le diagnostic rapide d’un large éventail de maladies, dont l’hépatite, le VIH et la tuberculose, ainsi que pour la réalisation de certains tests métaboliques.

Après avoir été traitées avec des anticorps ou d’autres produits chimiques, les fibres en soie changent de couleur – de la même manière que les kits de grossesse à domicile — quand elles entrent en contact avec une maladie spécifique.

Ainsi, les scientifiques espèrent mettre au point une simple bande de tissu qui permettra aux médecins de diagnostiquer un large éventail de maladies en cinq minutes.

Dhananjaya Dendukuri, chercheur pour les laboratoires Achira, à Bangalore, a déclaré à SciDev.Net que c’est la capacité d’adaptation de la soie qui en fait une matière aussi idéale pour cet usage, étant donné qu’en modifiant des facteurs tels que le modèle et le tissage, de multiples produits chimiques peuvent être placés sur une toute petite bande.

Cette technique devrait profiter également a l’industrie de tissage extensif de la soie en Inde — qui fournira une source abondante et bon marché de tissu pour permettre d’augmenter la taille du projet, que Dendukuri espère voir débuter en 2013. La demande supplémentaire de soie que le produit pourrait engendrer bénéficierait également à l’industrie de tissage, a-t-il a soutenu.

Le projet est l’un des 22 bénéficiaires d’un fonds de US$ 32 millions fournis par Grand Challenges Canada – une initiative du gouvernement canadien – et la Fondation Bill & Melinda Gates, dont l’objectif est de créer des outils de diagnostic rapide permettant d’effectuer de multiples analyses dans les collectivités rurales dans le monde en développement.

Dendukuri a déclaré à SciDev.Net que le 1 million de $ que son projet a reçu du fonds aidera a développer cette technologie tout au long des essais cliniques et préparer son lancement sur le marché.

" Selon Dendukuri, le plus grand obstacle à surmonter consistera à "demontrer que les tests fonctionnent parfaitement et systématiquement sur le terrain, de la même façon qu’en laboratoire. Accéder aux matières premières qui sont difficiles à exploiter et obtenir le même résultat chaque fois est un problème sur lequel nous travaillons".

Si Mark Perkins, le président directeur général de la ‘Foundation for Innovative New Diagnostics’ (FIND), s’est félicité du développement de cette technique, il est également conscient du fait que le développement du produit peut ne pas être facile. "Il y a d’importantes difficultés techniques … qui n’ont pas été surmontées, malgré des investissements considérables du secteur privé", a-t-il dit.

"En outre, les solutions technologiques doivent être liées à des mouvements sociaux ou à des efforts de réforme du système de santé qui permettent aux malades de bénéficier directement des résultats du test de diagnostic, dont le traitement, l’envoi chez un spécialiste, le confinement des maladies, ou les efforts de vaccination", a-t-il ajouté.