07/11/13

Des projets belges forment les chercheurs africains à l’entreprenariat

African Solar Technicians_Flickr_UN Women_Gaganjit Singh
Crédit image: UN Women/Gaganjit Singh

Lecture rapide

  • Une initiative mise en œuvre à Madagascar a formé des ingénieurs à la gestion de projets
  • Au Bénin, l’ONG a permis d’installer des systèmes informatiques dans un laboratoire et de former les dirigeants
  • L’ONG Ex-Change s’appuie sur la coopération pour traduire en réalisations concrètes les idées des Africains

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[LE CAIRE]  Deux projets ayant permis de former ingénieurs et chercheurs en  entreprenariat et en innovation technologique au Bénin et à Madagascar figurent parmi les plus récentes des milliers d’initiatives mises en œuvre par une ONG belge, dont l’objectif est de développer les compétences des chercheurs en entreprenariat à travers la coopération Nord-Sud.
 
Les projets de formation des Africains sont mis en œuvre grâce à la cyberconférence et à l’enseignement à distance. Les résultats ont été présentés lors d’un forum sur Internet à l’occasion de la 25è conférence de l’Association européenne pour l’éducation internationale (EAIE) organisée du 10 au 13 septembre derniers à Istanbul, en Turquie.
 
Pour Wim De Bruyn, enseignant des technologies de l’information et la communication à l’Université de Gand, en Belgique et expert bénévole auprès de l’ONG, ‘Ex-Change est une organisation belge qui soutient les chercheurs africains qui souhaiteraient créer des entreprises’.
 
‘Elle leur permet d’établir des petites et moyennes entreprises en partenariat avec des  entreprises belges, tout en favorisant l’échange d’idées avec des entrepreneurs belges.’
En plus des liaisons à distance, ces projets ont permis des rencontres en face à face avec  des experts belges.
 
De Bruyn affirme qu’Ex-Change se fonde sur la coopération Nord-Sud pour apporter une dimension entrepreneuriale internationale aux idées africaines,  en facilitant leur conversion  en applications pratiques. L’existence d’un marché européen potentiel pour les produits et les services africains qui en découlent est utile pour convaincre les  banques d’y apporter un appui.
  

“L’entreprenariat doit désormais faire partie intégrante des systèmes éducatifs”

Calestous Juma
Université de Harvard

 
 ‘Les Africains sont très doués dans la création de petites entreprises, mais ils ont du mal à transformer leurs idées en solutions d’affaires et en grandes entreprises de type occidental, parce que les moyens financiers nécessaires manquent’, explique-t-il.
 
De Bruyn ajoute que dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet à Madagascar, 50 ingénieurs travaillant pour le compte d’entreprises membres de l’Association nationale des TIC (Goticom) et de la Chambre de commerce d’Antananarivo, la capitale, ont été formés à la gestion de projet et à l’application des meilleures pratiques. 

Le projet mis en œuvre au Bénin jouit de la participation de l’Institut national de sécurité alimentaire, où les Belges ont contribué à l’installation de systèmes informatiques pour des laboratoires d’analyses, de physique et de biologie.

Ils ont aussi formé les responsables et le  personnel aux bonnes pratiques de laboratoire, à la fourniture de leurs services aux entreprises et partenaires afin de garantir l’autonomie et la durabilité du laboratoire, poursuit-il.
 
 ‘Evidemment, l’ONG ne saurait résoudre tous les problèmes structurels et organisationnels d’un pays ; nous ne faisons que mener de modestes actions, qui sont pourtant raisonnablement efficaces’, précise-t-il.
 
Ex-Change met également en œuvre des projets semblables dans d’autres régions du monde, notamment en Equateur, au Pérou et au Vietnam.
 
Mouhamad Mpezamihigo, vice-recteur chargé des affaires académiques et président du comité de coordination de la recherche à l’Université islamique d’Ouganda, explique dans un entretien accordé à SciDev.Net qu’il espère ‘voir cette initiative conçue pour l’Afrique être mise en œuvre dans d’autres pays africains et couvrir plusieurs secteurs industriels importants pour un développement économique durable’.
 
Calestous Juma, directeur du projet  Science, Technologie et Mondialisation à la Kennedy School of Government de l’Université de Harvard aux Etats-Unis, propose un renforcement de projets en entreprenariat par la mise en œuvre de programmes éducatifs dans les pays participants.
 
‘L’entreprenariat doit désormais faire partie intégrante des systèmes éducatifs’, insiste-t-il.
 
Lien vers une sélection des projets de Ex-Change

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