05/06/13

Des experts exhortent l’Afrique à renforcer ses capacités scientifiques

Lecture rapide

  • Un projet de rapport appelle tous les Etats africains à investir davantage dans le développement des compétences et des infrastructures scientifiques
  • Il exhorte aussi les scientifiques à être plus entreprenants
  • La science est en passe de devenir la priorité des futurs plans stratégiques de l’Union africaine

Envoyer à un ami

Les coordonnées que vous indiquez sur cette page ne seront pas utilisées pour vous envoyer des emails non- sollicités et ne seront pas vendues à un tiers. Voir politique de confidentialité.

[ADDIS-ABEBA] Un groupe d’experts chargés d’évaluer le Plan d’action du continent africain pour la science recommande au continent de renforcer ses compétences en ingénierie et de développer ses capacités humaines et institutionnelles à travers une meilleure formation et la construction de meilleurs laboratoires dans les domaines de la science, de la technologie et de  l’innovation (STI).
 
Le Groupe de haut niveau sur la science, la technologie et l’innovation a mis ces propositions clés en relief dans son projet de rapport où il émet les recommandations devant guider la science, la technologie et la recherche-développement sur le continent entre 2014 et 2024.
 
En juillet dernier, l’Union africaine (UA) a créé un groupe chargé d’évaluer le Plan d’action consolidé pour la science et la technologie pour le compte du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), un cadre stratégique de l’UA pour le développement socioéconomique du continent.
 
Le Groupe est coprésidé par Calestous Juma, enseignant de pratique du développement international à l’Université Harvard aux Etats-Unis, et Ismail Serageldin, Directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie en Egypte.
 
Dans son projet de rapport, le Groupe prône le développement de l’esprit d’entreprise chez les scientifiques à travers une innovation efficace, le transfert des technologies des laboratoires de recherche vers les marchés et leur commercialisation.
 
Selon Mahama Ouedraogo, chef de la Division science et technologie à la Commission de l’Union africaine (CUA), le secrétariat de l’Union, « le Groupe recommande que l’accent soit mis sur l’enseignement supérieur et les infrastructures de R-D sur le continent ».
 
Dans un entretien accordé à SciDev.Net à l’occasion du sommet tenu le mois dernier (25 mai) à Addis-Abeba, et qui marquait le 50ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine à laquelle a succédé l’UA, il a déclaré que le rapport final qui devrait être prêt à l’adoption par l’Union plus tard cette année, accélérerait la transition du continent vers le développement durable grâce à l’innovation et la transition vers l’économie du savoir.
 
Aggrey Ambali, responsable de la Direction de l’alignement des politiques et du développement du NEPAD, estime que « ce document va davantage réaffirmer les engagements [du Partenariat] à prendre en compte la STI comme moteur de la transformation de l’Afrique ».
 
Dans le même temps, la CUA a fait de la science, de la technologie et de la recherche la priorité absolue lors de l’examen de son prochain plan stratégique quadriennal, qui a été soumis aux Chefs d’Etat pour adoption lors du sommet d’Addis-Abeba.
 
D’après Hakim Elwaer, Directeur des ressources humaines, de la science et de la technologie à la Commission, la CUA est déterminée à garantir que la science et la technologie contribuent aux efforts de développement durable en Afrique.
 
« Il a été à la fois surprenant et stimulant que toute l’équipe de dirigeants et d’experts impliqués jette son dévolu sur la science, la technologie et la recherche », nous confie-t-il.
 
La proposition d’accorder la priorité à la science, à la technologie et à la recherche, présentée aux chefs d’Etat et adoptée lors du sommet, recommande que l’accent soit immédiatement mis sur la promotion de la science et de la technologie et l’exhortation de plus de jeunes et de femmes à se lancer dans la science.

Des efforts devraient également être déployés pour la promotion de la science, de la technologie et de la recherche auprès des parlementaires africains et le développement des  sciences et technologies de l’espace pour le progrès socioéconomique du continent, suggère-t-il.
Cet article est une production de la rédaction Afrique sub-saharienne de SciDev.Net.