17/11/16

COP22 : L’Afrique harmonise ses politiques climatiques

African president
Des chefs d'Etats africains lors du sommet de Marrakech Crédit image: Mosaik Events & Co

Lecture rapide

  • Le premier « Sommet africain de l’action » sur le climat s’est tenu en marge de COP22
  • 50 pays africains vont harmoniser leur politique contre le changement climatique
  • Les partenaires au développement apportent des financements à cette démarche

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"L’union fait la force", dit l’adage. Les pays africains l’ont désormais compris et tentent d’harmoniser leurs stratégies de lutte contre le réchauffement climatique.
 
C’est du moins l’engagement qu’ils ont pris ce mercredi 16 novembre à Marrakech, à l’occasion du premier "Sommet africain de l’action" organisé en marge de la COP 22.
 

“Il importe que notre continent s’exprime d'une seule voix, qu’il exige justice climatique et mobilisation des moyens nécessaires, qu’il émette des propositions concertées en matière de lutte contre les changements climatiques”

Mohammed VI
Roi du Maroc

  
Cette rencontre tenue sur initiative du roi du Maroc, Mohammed VI, a réuni une dizaine de chefs d’Etat et de délégations venues des quatre coins du continent.
 
En tout, 50 pays africains conviennent d’œuvrer à travers une stratégie commune, déclinée dans la "Déclaration" de Marrakech, adoptée à l’issue de leurs discussions.
 
Cette "Déclaration" du premier Sommet africain de l’action engage les Etats du continent à soutenir et à concrétiser plusieurs initiatives touchant à de nombreux secteurs.
 
Il s’agit de l’initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (Triple A) ; l’Initiative africaine pour l’adaptation (IAA) ; ainsi que la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (GMVSS).
 
En outre, l’Initiative pour la sécurité, la stabilité et la soutenabilité africaine (SSS) ; l’Initiative pour la résilience rurale (R4) et celle pour les forêts dans la région Méditerranée et du Sahel (AFMS) sont également citées.
 

Fonds bleu

 
Sur un autre volet, les chefs d’Etats s’engagent en faveur d’une "co-émergence durable". Celle-ci se concrétisera à travers des politiques de promotion des énergies renouvelables partout en Afrique, en plus de voler au secours de plusieurs grands lacs et fleuves africains menacés, à l’instar du lac Tchad et les pays du bassin du fleuve Congo. Sur ce dernier point, un "fonds bleu" sera lancé.
 
Pour le roi Mohammed VI, cette harmonisation des politiques africaines est plus que nécessaire. "Il importe que notre continent s’exprime d'une seule voix, qu’il exige justice climatique et mobilisation des moyens nécessaires, qu’il émette des propositions concertées en matière de lutte contre les changements climatiques", a-t-il déclaré face à ses homologues du continent.
 
En attendant que ces engagements se concrétisent sur le terrain, les dirigeants africains ont reçu des garanties de soutien de la part des partenaires au développement que sont la France, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, ainsi que le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Union européenne, l’ONU, de même que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
 
Invité à se joindre aux travaux, le président français a assuré à l’Afrique que "la France respectera ses promesses faites dans le cadre de l’Accord de Paris".
 
Selon François Hollande, "la France a déjà dégagé deux milliards de dollars pour des projets dans plusieurs pays africains. 240 projets en Afrique ont été identifiés et le gouvernement français envisage de les soutenir".
 
Pour sa part, le secrétaire général des Nations-Unies a réitéré son appel à "l’ensemble des pays africains qui n’ont pas encore ratifié l’accord de Paris à le faire".