22/04/16

Les peuples indigènes, laissés pour compte de l’accord sur le climat

Crédit image: 123rf/Sergei Uriadnikov

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New York – Dans son dernier rapport, l'ONG canadienne International Land & Forests Tenure Facility, spécialisée dans la protection des droits des communautés autochtones, regrette que l'accord de Paris sur le climat ne tienne pas compte des droits des peuples indigènes, "gardiens de nos terres et forêts."

En reconnaissant le rôle central des forêts pour réaliser des réductions d’émissions ciblées, l’Accord de Paris marque un tournant majeur dans la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale.

Cependant, la version finale de l’Accord a "omis des considérations clés pour les peuples autochtones et communautés locales qui exercent des droits coutumiers sur une grande partie des forêts tropicales dans le monde, ainsi que sur des millions d’hectares de forêts dégradées dont la restauration pourrait générer des stocks additionnels de carbone", estime l'organisation.

Malgré les efforts déployés par les peuples autochtones et les groupes de la société civile au cours du processus de négociation pour faire entendre que la réussite et l’équité de l’accord climatique dépendait de l’inclusion de dispositions claires prévoyant la sécurisation de la tenure foncière desdits peuples autochtones et communautés locales, le libellé concernant leurs droits  a été cantonné au préambule.

Au final, le document ne prend pas en compte l’importance des droits fonciers communautaires et de la gestion communautaire des ressources naturelles pour la réalisation de ses ambitieux objectifs, dénonce l’organisation canadienne International Land & Forests Tenure Facility dans son dernier rapport. 

Alain Frechette, consiller politique principal de The Tenure Facility, s'explique au micro d'Herman Houngbo.