25/07/18

Des partenariats pour des villes africaines durables

Bright yellow mini buses wait for passengers
Crédit image: Panos

Lecture rapide

  • Des partenariats impliquant des chercheurs et des décideurs sont nécessaires pour des villes durables
  • Une conférence appelle à des solutions locales pour relever les défis des villes africaines
  • Selon un expert, l'accès à l'assainissement et à l'eau est essentiel à la durabilité

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[ACCRA] Selon les participants à une conférence internationale, des partenariats impliquant des chercheurs, des décideurs politiques et l'industrie devraient être promus pour aider à relever les défis de l'urbanisation en Afrique et à promouvoir des villes durables.

La conférence sur les villes durables, qui s'est tenue ce mois-ci (3-6 juillet) au Ghana et a réuni des experts des institutions académiques et gouvernementales, a appelé à une approche centrée sur les personnes dans la planification et la mise en œuvre des programmes d'urbanisation en Afrique.

Selon la conférence, cela contribuera à la durabilité et aidera le continent à atteindre l'Agenda 2030 de l'ONU, en particulier l'objectif de développement durable 11, qui se concentre sur les villes et les communautés durables.

Les délégués à la conférence ont déclaré que la plupart des programmes d'urbanisation en Afrique sont développés sans répondre aux besoins réels des populations, tels que les emplois et le logement convenable.

“Il y a un besoin de plus de recherche pour développer des solutions qui stimulent le progrès académique et font face aux défis auxquels sont confrontées les villes africaines.”

Volker Meulen, Groupe InterAcademy

Parmi les problèmes clés qui, selon les délégués, requièrent des solutions locales, se trouvent la protection des écosystèmes urbains, le logement, la gestion de l'espace urbain, la sécurité alimentaire, la santé, la préparation aux catastrophes et le changement climatique.
 
La conférence a été organisée par l'Académie ghanéenne des arts et des sciences (GAAS) en collaboration avec l'Académie nationale allemande des sciences (également appelée Leopoldina), le Réseau des académies africaines des sciences et l'Académie des sciences d'Afrique du Sud.

Financée par le ministère fédéral allemand de l'éducation et de la recherche, la conférence comptait plus de 200 délégués de 14 pays, dont le Canada, l'Éthiopie, le Kenya, le Nigéria, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, la Zambie et le Zimbabwe.

Dans un communiqué dont SciDev.Net a reçu copie, les délégués ont exhorté les investisseurs à trouver un équilibre entre réaliser des bénéfices et lutter contre les inégalités telles que le genre et la pauvreté dans les villes africaines.

"Les maires et les autres acteurs politiques et techniques en charge de la gestion des villes africaines doivent être au fait des opportunités de collaboration et de partage d'idées entre eux", note le communiqué. "Cela peut inclure la recherche, les expériences et les meilleures pratiques sur des questions d'intérêt commun."

Le communiqué a également mis au défi les pays africains de développer et de promouvoir des solutions locales qui peuvent, par exemple, être utilisées dans la gestion des déchets, pour prévenir les maladies et aider à économiser de l'argent dépensé en soins de santé curatifs.

"Il faut plus de recherche pour développer des solutions qui stimulent le progrès académique et relever les défis des villes africaines comme le chômage", a déclaré Volker Meulen, ancien président de Leopoldina et co-président d'InterAcademy Panel, un réseau mondial d'académies scientifiques.

Volker Meulen a déclaré à SciDev.Net que les institutions clés ayant un intérêt pour le développement durable doivent examiner de manière holistique les problèmes affectant les villes africaines.

Daniel Buor, professeur de géographie médicale à l'Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, au Ghana, a quant à lui déclaré que la durabilité dans les villes africaines devrait être centrée sur les personnes et leur santé.

"Nous pouvons atteindre l'objectif des villes durables si les gens ont accès à l'eau potable et à l'assainissement", a-t-il déclaré, notant qu'environ 42% des établissements de santé en Afrique n'ont pas accès à l'eau potable.
 
L'universitaire ghanéen a ajouté que la pollution de l'eau fréquemment rencontrée dans des villes comme Accra, Addis-Abeba et Nairobi a conduit à une augmentation des maladies d'origine hydrique telles que la typhoïde et le choléra.

Aba Andam, président de la GAAS, a renchéri, en déclarant que le taux de croissance de l'urbanisation en Afrique et les problèmes sociaux, économiques et environnementaux qui en découlent offrent à l'Afrique l'opportunité de développer des solutions stratégiques pouvant accélérer la durabilité.
 
Cet article a été rédigé par le desk Afrique anglophone de SciDev.Net