20/11/13

Assurer la sécurité alimentaire : les ressources clés

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Crédit image: IITA

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Aborder la sécurité alimentaire nécessite de se pencher sur plusieurs phénomènes simultanément — la faim, les moyens de subsistance, la nutrition, les changements climatiques, le genre et l'accès aux marchés. Les ressources ci-dessous regorgent d’expériences, d’informations et de recommandations formulées par une large gamme d'experts dans le monde.

Sécurité alimentaire et agriculture

Les trois agences des Nations unies traitant des questions agricoles et alimentaires proposent de superbes ressources sur la sécurité alimentaire.

L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a condensé des statistiques pertinentes sur son Portail sur la faim, ainsi que dans ses rapports annuels sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, produits avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

La Revue du commerce et de l’environnement 2013, publiée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), examine minutieusement la relation entre pouvoir d'achat et insécurité alimentaire, ainsi que d’autres questions comme la gestion durable des ressources ou l’adaptation aux changements climatiques. Pour les projections et les tendances futures relatives à la sécurité alimentaire, consultez le rapport de la FAO Agriculture mondiale : vers 2030/2050.

Dans les semaines qui ont précédé le sommet du G8 de cette année, le gouvernement irlandais a organisé une conférence sur les liens entre les changements climatiques, la faim et la nutrition, qui a débouché sur un document final prônant une plus grande participation pour les populations touchées par les changements climatiques dans les processus politiques.

Le gouvernement britannique, en sa qualité de président du sommet du G8, a conclu en juin 2013 un partenariat avec le Brésil et la Fondation du fonds d’investissement de l’enfant pour organiser une conférence sur la Nutrition pour la croissance, dont le site contient une série utile de ressources et de liens médias.

De nombreux organismes de recherche et des groupes de réflexion proposent des aperçus intéressants sur la question.

Le consortium du GCRAI supervise la recherche agricole mondiale avec des programmes pluridisciplinaires gérés par ses 15 centres de recherche. Parmi ces centres figure l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), dont le Portail sur la sécurité alimentaire compile des données, des informations et des outils pertinents pour l'analyse des prix des aliments.

L'initiative sur les indicateurs relatifs aux sciences et technologies agricoles (ASTI), dirigée par l'IFPRI, compile, analyse et publie des données sur les développements institutionnels, les investissements et les capacités en matière de recherche agricole et de développement.

Le  Programme de recherche du GCRAI sur les changements climatiques, l’agriculture et la sécurité alimentaire a créé une ressource en ligne, Big Facts, qui regroupe des appels à l'action, des images, des statistiques et des références sur des sujets relatifs aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire.

Un rapport de 2012 du Panel de Montpellier, intitulé Croissance et résilience : Opportunités pour l’agriculture africaine, examine le rôle de l'agriculture dans le soutien à la croissance verte, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, aux services écosystémiques, à l'atténuation des changements climatiques et à l'adaptation à ceux-ci, ainsi que d’autres sujets.

Parmi les autres organisations dignes d’intérêt, on peut citer  :

·         ONE — une organisation militante qui recommande davantage d’investissements dans l'agriculture pour lutter contre la pauvreté
·         le Meridian Institute — une organisation à but non lucratif basée aux Etats-Unis qui réunit des groupes agricoles pour aborder les questions de politique agricole dans un programme d’agriculture et de sécurité alimentaire
·         le Conseil international pour les politiques alimentaires, agricoles et commerciales (International Food & Agricultural Trade Policy Council ou IPC) — une organisation qui promeut le rôle du commerce dans la création de systèmes agricoles plus durables, dont les documents de couvrent un large éventail de questions mondiales sur le commerce agricole
·         Future Earth — un consortium mondial de 10 ans qui considère l'agriculture comme une partie d'un système plus général de défis à relever grâce à la science et à la technologie
·         le Conseil de Chicago sur les affaires mondiales (Chicago Council on Global Affairs) — une organisation internationale de formulation de politiques ayant une influence majeure sur la politique américaine pour le développement agricole
·         Le site web Grow.Sell.Thrive. d'Oxfam — un portail d'information et un forum de discussion sur les approches de la sécurité alimentaire fondées sur les systèmes de marché, sur les questions de genre et sur les moyens de subsistance des petits exploitants.
 

Faim et nutrition

Le rapport du Programme de prospective (‘Foresight programme’) du gouvernement britannique sur l’alimentaire et l'agriculture mondiales compte un chapitre consacré à la faim.

Des ouvrages détaillés sur la question existent aussi, comme Un milliard d’affamés : Pouvons-nous nourrir le monde ? de Sir Gordon Conway et son blog plutôt dynamique, où les causes de la faim et des phénomènes comme les changements climatiques, l'égalité et l'accès aux marchés sont examinés.

Le livre de Calestous Juma, La nouvelle récolte (The New Harvest), met l'accent sur le rôle de la science, de la technologie et du leadership dans la transformation de l'agriculture africaine.

Pour une approche plus ethnographique sur la faim, le livre de Roger Thurow La dernière saison de la faim (The Last Hunger Season) décrit une année dans la vie de quatre petites exploitations agricoles kenyanes faisant la transition d’une situation d'insécurité alimentaire à celle de sécurité alimentaire, grâce à un meilleur accès au crédit, aux efforts de vulgarisation et aux intrants offerts par l’ONG One Acre Fund. L’attaque contre la pauvreté mondiale  (The Attack on World Poverty) de Benny Dembitzer propose un aperçu des liens qui existent entre l'alimentation, la pauvreté dans le monde et l'insécurité nutritionnelle.

Pour un aperçu complet des programmes mondiaux et régionaux sur la sécurité alimentaire et la nutrition, la coalition des organisations de développement agricole Farming First a créé un répertoire en ligne des initiatives sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, avec des liens vers chaque initiative pour de plus amples informations.

Farming First publie également un graphique sur l'histoire de l’agriculture et de l’économie verte, et Farming First TV, une chaîne d'interviews d'experts sur le sujet.

L’Indice de la faim dans le monde 2013 de l'IFPRI mesure la faim aux niveaux national, régional et mondial en se basant sur trois indicateurs, et formule des recommandations axées sur la résilience. Le site internet Scaling Up Nutrition est un mouvement mondial regroupant de nombreuses parties prenantes dont l’objectif est de mobiliser les politiques et le financement pour offrir une meilleure nutrition. Un document d’information de 2011 du Panel de Montpellier donne un bref aperçu de ce mouvement et de la base de preuves qui le soutient.  

Un récent examen scientifique réalisé par l'Institut international pour la nutrition des plantes (International Plant Nutrition Institute ou IPNI) et l' Association  internationale de l'industrie des engrais (International Fertilizer Industry Association ou IFA) documente les possibilités de fertilisation des cultures avec des micronutriments en vue d’améliorer la nutrition et la santé, une approche relativement nouvelle donnant des résultats particulièrement intéressants pour certains micronutriments, certaines cultures et certaines régions, comme par exemple l'enrichissement en zinc des cultures de blé en Turquie.

L’accès au marché

Un rapport de 2011 du Groupe d'experts de haut niveau de la FAO (High Level Panel of Experts ou HLPE) souligne la menace que la volatilité des prix pose pour la sécurité alimentaire et la façon dont cette question peut être abordée par le biais des instruments de commerce et de politique.

Le rapport 2013 intitulé Faire progresser la sécurité alimentaire mondiale : Le pouvoir de la science, du commerce et des affaires du Chicago Council on Global Affairs exhorte le gouvernement américain à concentrer sa stratégie globale en matière de sécurité alimentaire sur la priorisation de la science, en accroissant les flux commerciaux mondiaux pour l'agriculture et l'alimentation, et en encourageant une plus grande activité agricole dans les pays à faible revenu. Un autre rapport de l'Overseas Development Institute du Royaume-Uni et de l'initiative de plaidoyer basée à Londres Agriculture for Impact, Leaping & Learning : Linking Smallholders to Markets, offre un examen complet des efforts visant à aider les agriculteurs africains a accéder aux marchés pour les intrants agricoles comme les engrais.

Le site web issu de la conférence intitulée 'Resserrer les liens' ('Making the Connection'), organisée l'année dernière par plusieurs organisations internationales, abrite des informations complètes sur les chaînes de valeur agricoles au profit des petits producteurs. Et un guide, préparé par l'agence allemande d'aide, la GIZ, décrit la manière d’aider les agriculteurs à interagir avec les chaînes de valeur.

La prolifération des téléphones portables et d’autres technologies de la communication (TIC) pourrait potentiellement améliorer la sécurité alimentaire à l'avenir en améliorant la collecte abordable et fiable de données ainsi que la fourniture de services. Un rapport de 2011 élaboré par Vodafone et les consultants en gestion et en technologie Accenture examine le rôle de stimulateurs des téléphones portables par rapport à l'efficacité et la durabilité dans la chaîne de valeur agricole et alimentaire. Un rapport récent publié par la société de services financiers Rabobank met l'accent sur la contribution que les TIC apportent à l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Les questions spécifiques au genre dans l'agriculture

Le rapport  2010-11 de la FAO intitulé Women in Agriculture Closing the Gender Gap for Development est sans doute le plus complet sur le sujet, et constitue la base du graphique l‘Agriculture au féminin’ co-produit avec Farming First.

Le rapport 2010 du Chicago Council intitulé Girls Grow : A Vital Force in Rural Economies et le document d’information du Panel de Montpellier intitulé Women in African Agriculture : Farmers, Mothers, Innovators and Educators soulignent également le fossé entre les genres dans l'agriculture et proposent des recommandations quant aux stratégies pour le combler.

Le programme de bourses de recherche Femmes africaines dans la recherche et le développement agricoles (African Women in Agricultural Research and Development ou AWARD) tient à jour une liste de ressources contenant de la littérature didactique sur les approches sensibles à la spécificité des sexes par rapport à la recherche et développement agricole.

Le gaspillage alimentaire

Le rapport 2011 de la FAO intitulé Pertes et gaspillage alimentaires dans le monde  est un examen complet de l'ampleur du problème, de ses causes et des mesures de prévention. Le livre de Tristram Stuart intitulé Déchets : le scandale alimentaire mondial examine également ce défi, du point de vue du consommateur, et son blog répertorie les principaux faits.

Le site Internet Food Waste News fournit des nouvelles, des vidéos, des faits et des graphiques sur le gaspillage alimentaire.

Le rapport de 2011 dirigé par la Banque mondiale et intitulé Aliments perdus : le cas des pertes de grains post-récolte en Afrique subsaharienne examine l'ampleur du problème des déchets alimentaires sur ce continent ainsi que les technologies disponibles pour y faire face. Le Système d'information sur les pertes post-récolte en Afrique (APHLIS) dispose de tableaux et de cartes des pertes, et des revues et des conseils sur l'entretien de la qualité et la réduction des pertes. Pour l'Amérique centrale, le  programme POSTCOSECHA du  SDC Agriculture and Food Security Network fournit des informations similaires et des recommandations sur les technologies et la formation pour faire face aux pertes.

En 2014, le Comité sur la sécurité alimentaire mondiale du Groupe d'experts de haut niveau de la FAO présentera un examen complet des pertes post-récolte, dont l’étendue proposée figure ici.

Anciennement directeur adjoint de l'Agriculture for Impact à l'Imperial College de Londres, Michael Hoevel continue à offrir proposer services de consultant aux organisations travaillant dans le secteur agricole. Il peut être contacté à l’adresse suivante : m[email protected]

Cet article est une composante du dossier de SciDev.Net sur la sécurité alimentaire.