11/03/16

Les promesses du Next Einstein Forum 2016

NEF 2016 discussion
Un des panels de discussions du NEF 2016 Crédit image: SciDev.Net / Julien Chongwang

Lecture rapide

  • L’Afrique s’engage à former deux fois plus de scientifiques d’ici 2025
  • Elle s’engage aussi à inciter les jeunes filles à apprendre les sciences
  • La prochaine édition du Next Einstein Forum aura lieu en 2018 au Rwanda

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[DAKAR] "Nous nous engageons à augmenter les investissements dans les sciences et technologies en vue d’atteindre 0,7% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2020 et 1% d’ici 2025 ; nous nous engageons à former deux fois plus de diplômés en sciences à l’horizon 2025 ; nous nous engageons à atteindre un pourcentage de 30% de femmes dans l’enseignement supérieur d’ici 2020 et de 40% d’ici 2025".
 
Tels sont des extraits de la déclaration finale de la première édition du Next Einstein Forum (NEF) qui s’est tenue du 8 au 10 mars 2016 à Dakar au Sénégal.
 
Ces résolutions qui ont été lues au cours de la cérémonie de clôture présidée ce jeudi par Mahammed Boun Abdallah Dionne, le Premier ministre du Sénégal.
 

“Améliorer la qualité de l’enseignement des STIM en Afrique afin de créer une communauté de diplômés compétitifs au niveau international, disposant des connaissances, des compétences et de la culture scientifique capables de mener l’Afrique vers le développement”

NEF 2016

Elles sont autant d’engagements pris par des chefs d’Etats, de gouvernements, des chercheurs, décideurs, et d’autres personnalités représentant au total plus de 80 pays, d’après les organisateurs.
 
Que ce soit en plénières ou en sessions, les échanges ont chaque fois souligné l’impératif de susciter davantage l’intérêt des jeunes Africains pour la science et en particulier pour les mathématiques.
 
Question d’atteindre prochainement la masse critique de scientifiques nécessaires pour induire la transformation économique du continent ; une masse critique que Thierry Zomahoun, président du NEF, situe à 2,5 millions d’ingénieurs.
 
Pour les participants, le succès dans cette démarche passe "obligatoirement" par l’égalité entre les hommes et les femmes à travers l’incitation de ces dernières à s’intéresser de plus en plus aux filières scientifiques à l’école.
 
D’où cette autre résolution : "nous nous engageons à accorder une priorité à l’orientation des femmes vers les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques, NDLR) afin de réduire les disparités de genre dans ce domaine".
 

Réorientation des systèmes éducatifs

 
En gros, c’est vers une réorientation des systèmes éducatifs des pays du continent que l’on tend, pour les tourner "résolument" vers les STIM.
 
Avec aussi en bonne place "le renforcement des partenariats entre les universités et le secteur privé afin de soutenir la préparation à l’emploi des diplômés des STIM dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur africains".
 
Enfin, les participants s’engagent "à améliorer la qualité de l’enseignement des STIM en Afrique afin de créer une communauté de diplômés compétitifs au niveau international, disposant des connaissances, des compétences et de la culture scientifique capables de mener l’Afrique vers le développement".
 
Car, ils disent "convaincus que seule une jeunesse avec une connaissance scientifique du monde sera capable de résister à l’obscurantisme et à son cortège d’ignorance et de discrimination".
 
Ouvert le 8 mars dernier par les présidents Macky Sall (Sénégal) et Paul Kagamé (Rwanda), le NEF est organisé par l’African institute for mathematics sciences (Institut africain pour les sciences mathématiques – AIMS).
 

Que le prochain Einstein soit Africain

 
Cette école, présente actuellement dans cinq pays du continent (Afrique du Sud, Cameroun, Ghana, Tanzanie, Sénégal), entend étendre son réseau pour vulgariser l’enseignement et la recherche en sciences et mathématiques pour que "le prochain Einstein soit Africain".
 
A ce propos, le président Paul Kagamé avait annoncé, dans son allocution lors de la cérémonie d’ouverture, que son pays va bientôt lancer son centre AIMS.
 
Sixième pays du continent à accueillir un AIMS, le Rwanda est aussi l’hôte de la deuxième édition du NEF qui aura lieu en 2018 à Kigali ; ville qui a été aussi retenue pour accueillir le siège définitif de l’AIMS qui est pour l’instant basé en Afrique du Sud.