02/09/09

Inauguration probable de l’Université panafricaine début 2010

University of Kisangani
Crédit image: Flixkr/CIFOR

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[LE CAP] Un responsable de l’Union africaine (UA) a confirmé que le premier ‘campus’ d’une Université panafricaine (UPA) – un futur réseau continental d’institutions formant des étudiants de troisième cycle et promouvant la recherche – pourrait ouvrir ses portes dès le mois de février 2010.

Ce campus, situé à l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud, serait le premier de cinq sites qui seront accueillis par des institutions existantes dans le continent. 

C’est ce qu’a déclaré Jean-Pierre Ezin, le Commissaire de l’UA pour la science, la semaine dernière (28 août) lors d’une intervention  à l’Institut africain des Sciences mathématiques (AIMS) près du Cap, en Afrique du Sud.

L’UPA a pour objectifs d’améliorer l’excellence en matière de recherche et de former sur le continent des diplômés plus nombreux et plus qualifiés.

Le projet, soutenu par les ministres africains de l’éducation, attend encore la ratification de la Conférence des ministres de l’éducation de l’Union africaine (COMEDAF) qui se tiendra en octobre à Addis Abeba, en Ethiopie.

“Le moment est venu de développer des capacités humaines en Afrique.”

Fritz Hahne, le directeur de l’AIMS

Ezin est persuadé que l’UPA sera approuvée par la conférence des ministres.

“Le moment est venu de développer des capacités humaines en Afrique”, a-t-il déclaré aux étudiants et au personnel de l’AIMS.

Il ajoute que chaque région géographique de l’Afrique acquerra un campus principal de l’UPA.

Le centre d’intérêt de la recherche pour chaque campus sera un domaine d’importance stratégique pour la région.

En collaboration avec des unités périphériques établies partout sur le continent, les campus effectueront des recherches et formeront des étudiants de doctorat et de maîtrise.

Le campus en Afrique du Sud se focalisera ainsi sur la science spatiale, en accord avec la velléité régionale d’accueillir le futur Réseau d’un kilomètre carré (Square Kilometer Array) de radiotélescopes – un projet que l’Australie souhaite aussi accueillir. 

Ezin affirme que l’ouverture d’un deuxième campus est prévue en septembre 2010 en Afrique du Nord.

Sa localisation probable serait en Algérie, sa focalisation la recherche sur l’eau et les questions énergétiques.

Les trois derniers campus se pencheront sur les sciences de la vie et de la terre, les sciences fondamentales (telles les physiques et la chimie) et l’ingénierie, et la gouvernance et les sciences sociales.

Ces campus seront répartis entre l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest et leur ouverture n’est pas attendue avant 2011.

Le financement du projet proviendra de trois sources : de l’UA, des institutions hôtes et des partenaires internationaux. Le coût total prévu du projet s’élève à US$ 66 millions sur cinq ans, la majeure partie de cette somme étant affectée aux bourses d’études.

L’objectif de l’Université de Stellenbosch est d’accueillir 100 étudiants de troisième cycle à partir de 2010.

L’intégration de l’UPA  dans d’autres réseaux de recherche ou d’autres programmes continentaux d’éducation – comme l’Institut africain de Sciences et de Technologie (IAST) – demeure incertaine. 

Mais Fritz Hahne, le directeur de l’AIMS, soutient qu’il ne faut pas s’inquiéter de chevauchements entre les différentes initiatives de formation.

"Voici le moment de la collaboration, pas de la concurrence", a-t-il dit.

Mais les étudiants de l’AIMS – des jeunes venant de toute l’Afrique qui reçoivent un encadrement en mathématiques en vue de préparer leurs inscriptions en troisième cycle dans des universités internationales de premier ordre – étaient incertains quant à une admission potentielle à l’UPA.

“C’est un concept intéressant”, a dit une étudiante. “Mais il y a le problème de la durabilité.

De nombreuses institutions voient le jour en Afrique mais beaucoup d’entre elles échouent à cause du manque de financement durable".