10/03/15

Dakar, carrefour des universités africaines

African virtual university
Crédit image: Flickr/World Bank Photo Collection

Lecture rapide

  • 400 universitaires vont plancher sur la place de l’innovation dans les universités
  • Des propositions sont attendues pour l’investissement dans l’enseignement supérieur
  • Les universités d’Afrique francophone sont à la croisée des chemins.

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Ce mardi, 10 mars 2015, s’ouvre à Dakar au Sénégal un sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique.

Les travaux qui s’étendent jusqu’au jeudi 12 mars, sont censés voir la participation de plus de 400 universitaires venant aussi bien d’Afrique que des autres continents.

Tous ces participants débattront sur des thèmes variés, à l’instar de "l’enseignement supérieur et le progrès social, économique et politique de l’Afrique", ou "la mobilisation du leadership continental au service de l’enseignement supérieur".

Sur ce dernier thème, la documentation officielle du sommet indique qu’il s’agira de répondre entre autres à la question de savoir le rôle que doivent jouer les communautés économiques régionales dans l’harmonisation et la normalisation de l’enseignement supérieur sur le continent africain.

    Thèmes à aborder lors du sommet

  1.  
  2. L’enseignement supérieur et le progrès social, économique et politique de l’Afrique
  3. La mobilisation du leadership continental au service de l’enseignement supérieur
  4. Science, technologie et innovation
  5. L’investissement dans l’enseignement supérieur en Afrique

Parmi les autres thèmes retenus pour les débats, il y a celui intitulé "Science, technologie et innovation".

Selon le comité d’organisation du sommet, il s’agit ici de rechercher comment l’on peut aider les institutions d’enseignement supérieur à mieux utiliser la science, la technologie et l’innovation pour répondre aux questions et problèmes qui se posent dans les pays du continent.

Un autre objet de discussion sera "l’investissement dans l’enseignement supérieur en Afrique", où la réflexion consistera à définir les niveaux d’investissements à consentir par les Etats du continent pour que l’enseignement supérieur puisse satisfaire les besoins spécifiques de l'Afrique.

Aussi plusieurs personnalités politiques et autres décideurs sont-ils attendus à ces assises.

L’on peut ainsi citer Macky Sall, le président sénégalais, Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Nkosazana Dlamini-Zuma, actuelle présidente de la Commission de l’Union africaine, ou encore Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement.

Ce sommet sur l’enseignement supérieur se tient dans un contexte marqué par des crises à répétition dans les universités de l’Afrique francophone et par une tendance générale à la professionnalisation des études supérieures.

C’est le cas du Sénégal où les enseignants d’université n’ont de cesse d’exprimer leurs mécontentements ces derniers temps.

Dans une interview accordée ce lundi à SciDev.Net, Mary Teuw Niane, le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, explique ces remous par le fait des réformes actuelles dans la plupart des pays francophones.

Des réformes engagées "pour que les universités africaines se retrouvent là où les universités du monde sont classées", selon-lui.

Mary Teuw Niane explique en outre que "les droits d'inscription dans les universités dataient des indépendances et ce n'est qu'il y a deux ans qu'on a changé le montant, avec du reste beaucoup de difficultés, beaucoup de résistance, mais les étudiantes et les étudiants ont fini par accepter et comprendre que c'est dans leur intérêt, parce que l'enseignement supérieur de qualité coûte très cher et les bénéficiaires, les étudiants comme la société, chacun doit apporter sa contribution".

Sur la question de la professionnalisation, le ministre sénégalais constate : "Aujourd'hui, si vous prenez 100 diplômés de l'enseignement supérieur, il y a autour de 35% qui trouvent un emploi. Tout le reste chôme".

C’est dire donc que de grands espoirs sont fondés sur le sommet de Dakar dont la déclaration finale est très attendue.