30/06/09

Une nomination d’Obama susceptible d’impulser les relations avec les PMA

Crédit image: Flickr/pragdave

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Le choix du président Barack Obama pour un poste cle au departement d’Etat, qui s’est porte sur une scientifique specialisee dans la question du développement pourrait contribuer au renforcement des relations scientifiques entre les Etats-Unis et le monde en développement.

En effet, la semaine dernière, la nomination de Kerri-Ann Jones au poste de Secrétaire d'Etat adjoint chargée des océans et des affaires écologiques et scientifiques internationales (OES) a été proposée au Sénat pour validation (25 juin).

Jones sera la cheville ouvrière de l'action des Etats-Unis d’Ameriques dans le domaine des accords scientifiques bilatéraux pour la recherche et, par conséquent, des programmes avec les pays en développement.
Biochimiste de formation, conseillère a la Maison blanche sous la présidence Clinton, Jones combine expertise scientifique et expérience diplomatique conjuguees a la maîtrise et l’intérêt pour le monde en développement.

"C'est une nomination importante", estime John Daly, consultant international en science et technologie qui connaît parfaitement Jones. "Elle jouit d'une reelle expérience des affaires internationales dans le domaine de la science et du développement".

Maria Otero, nommee par le président Obama sous-secrétaire d'Etat pour la démocratie et les affaires internationales, et à qui Jones rendra compte, a mis l'accent sur l'importance de la diplomatie scientifique dans les relations entre les Etats-Unis et le reste du monde.

Lors de son audition devant le Comité des affaires étrangères du Sénat le 25 juin, Otero a déclaré que "la longue expérience de Jones précisément dans la diplomatie scientifique, lui confèrera, je le crois, une certaine efficacité dans ce domaine".

Ce poste clé de la politique étrangère est généralement confié à un diplomate de carrière ou à un homme politique. La nomination de Jones est perçue comme un choix stratégique du Président Obama de nommer des responsables qui jouissent d'une expertise technique avérée.

L'OES a été le principal service du Département d'Etat pour les changements climatiques, et par conséquent, le Dr. Jones jouera un rôle crucial dans « l'adaptation et la mise à contribution de la science dans le suivi et la lutte contre les changements climatiques et contribuera au renforcement des capacités dans le monde en développement », selon Vaughan Turekian, principal responsable des questions internationales a l'Association américaine pour l'Avancement de la Science.

Avant sa nomination, Jones etait Directrice du Service d'Ingénierie et de Science internationales de la Fondation nationale pour la Science où elle a engage des programmes avec les pays en développement. Elle a, en outre, travaillé dans la diplomatie scientifique au sein du Bureau de la Maison Blanche pour la Science et la Technologie sous l'administration Clinton (OSTP). Un peu plus tôt dans sa carrière, elle a été conseillère scientifique auprès de l'USAID en Inde.

"Après la confirmation de sa nomination, les questions telles que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, les changements climatiques et la science et la technologie pour le développement feront partie des responsabilités de Kerri-Ann".

Rita Colwell, ancienne Directrice de la Fondation nationale pour la science, a déclaré au Réseau Sciences et Développement que Jones est capable de négocier dans des conditions difficiles et bénéficie de relations solides au sein des institutions scientifiques et les organisations qui ont compté pendant son séjour à la Maison Blanche.

"La science joue un rôle crucial au sein du Département d'Etat…[Jones] peut beaucoup apporter au Secrétaire d'Etat Hillary Clinton, et je pense qu'elles vont former une équipe influente".