03/08/09

Les universités invitées à remettre les résultats de la recherche aux agriculteurs

Les universités africaines doivent s’assurer que la recherche est repercutee sur le terrain politique et satisfait aux besoins des agriculteurs Crédit image: Flickr/lebeccio

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[ACCRA] Les universités africaines doivent s’engager dans la recherche agricole et le développement – et s’assurer que les résultats de leurs recherches soient répercutés sur le terrain politique et qu’ils satisfont aux besoins des agriculteurs

Richard Mkandawire, chef du Programme intégré d’action agricole (CAADP) au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), a déclaré que les institutions tertiaires africaines continuent à être perçues comme des tours d’ivoire dans de nombreux pays.

Mkandawire a laissé entendre lors d’un dialogue entre des universités et des organismes agricoles à Accra, au Ghana, cette semaine (28-31 juillet) que “l’Etat post-colonial n’a pas réussi à impliquer les institutions tertiaires dans le développement national".

 Il a conseillé vivement aux universités africaines d’œuvrer ensemble à travers le Réseau du forum des universités africaines pour adopter le plan d’action du CAAD, sur lequel les chefs d’Etat africains se sont mis d’accord en 2003.

Ce plan a été adopté comme vision pour la restauration de la croissance agricole, la sécurité alimentaire et le développement rural en Afrique. Le CAADP recherche un taux de croissance moyenne annuel de six pour cent dans l’agriculture, taux qui n’a pas encore été atteint par la majorité des gouvernements africains.

 Sheryl Hendricks – chef des sciences agricoles et de l’agro-industrie à l’Université du KwaZoulou-Natal, en Afrique du sud – affirme que les institutions devraient mener des recherches fondées sur les résultats et communiquer à la fois les résultats de ces recherches et proposer des exemples de meilleure pratiques auprès des agriculteurs et des décideurs.

Mais Monty Jones, le directeur exécutif du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), soutient que le continent aura besoin de US$ 4,4 milliards d’investissements annuels pour mener de manière efficace les programmes de recherche agricole et le développement – ce qui représente pratiquement le double de son budget actuel.

 Il a déclaré à Scidev.Net : "Le budget total de la recherche et développement en Afrique s’élève à US$ 2,2 milliards par an. Des organismes régionaux tels que le NEPAD, l’Union africaine et le FARA distribuent près de US$ 500 millions supplémentaires par an et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale verse US$ 250 millions à 16 centres de recherche".

“Au nom du continent, nous aimerions tirer profit de l’allocation de US$ 20 milliards faite par le G8 au monde en développement pour combler le déficit", dit-il (voir Le G8 s’engage à verser US$ 20 milliards pour l’agriculture).

Jones affirme qu’il y a un besoin urgent de renforcer l’appui institutionnel et les capacités humaines par la formation de phytogénéticiens, d’agronomes et phytopathologistes – et que les gouvernements nationaux devraient améliorer les infrastructures pour permettre,par exemple, aux produits de circuler plus rapidement du producteur au consommateur.,

 La conférence était organisée conjointement par le FARA, le Centre technique ACP-UE pour la coopération agricole et rurale des Pays-Bas et l’Association des universités africaines.