15/11/11

L’Australie veut partager son expérience dans le domaine agricole avec l’Afrique

L'environnement de l'Australie présente des similitudes avec celui de l'Afrique Crédit image: Flickr/suburbanbloke

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[NAIROBI] Le gouvernement australien s’apprête à créer un centre international de la sécurité alimentaire dans le but d’offrir son expertise technique et en recherche aux gouvernements et aux institutions en Afrique qui souhaitent en bénéficier.  

Le Centre international australien de sécurité alimentaire (AICFS) verra le jour au deuxième trimestre de l’année prochaine.

La première ministre australienne, Julia Gillard, a annoncé la création de ce centre le mois dernier (28 octobre). Il sera mis en place à un coût avoisinant les US$ 37 millions et sera hégergé par le Centre australien de recherche agronomique internationale (ACIAR).

Dans le cadre de ce programme, seront créés entre les chercheurs africains et des organismes de recherche et des établissements d’enseignement supérieur australiens de premier plan des liens pour faire émerger des solutions aux défis de l’agriculture dans les environnements tropical et subtropical.

Des chercheurs australiens formeront également des chercheurs africains dans le domaine des technologies que l’Australie utilise pour faire face à de nombreux défis environnementaux qu’elle partage avec l’Afrique, comme son climat extrême, l’infertilité des sols et les changements climatiques.

Gabrielle Persley, professeur adjoint au Global Change Institute de l’Université de Queensland en Australie, a déclaré que ce centre aidera les chercheurs africains à développer des variétés de cultures résistantes à la sécheresse, un domaine dans lequel l’Australie a fait de gros progrès.

Le centre en question va également développer des vaccins contre les maladies du bétail et conduire des programmes de recherche conjoints avec des homologues africains.

" Les principaux aspects de cette initiative seront le développement des capacités des chercheurs africains et d’autres experts dans des domaines comme l’amélioration de l’accès aux marchés des petits agriculteurs, et le déploiement de la technologie de pointe australienne pour aider les agriculteurs à faire face aux impacts des changements climatiques", a déclaré Persley.

La construction du centre sera précédée d’une conférence internationale sur la sécurité alimentaire en Afrique, dans la première moitié de 2012. Cette conférence réunira des chercheurs australiens et africains dans le but d’identifier les opportunités de coopération.

L’ACIAR note que ce centre finira par avoir une antenne dans un pays africain qui reste à déterminer.

L’AICFS aura pour priorité de parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et s’orientera vers la commercialisation de la petite agriculture à l’avenir.Pour Daniel Mreli, expert agricole au service de la Sumitomo Corporation au Kenya, cette initiative est bonne pour l’Afrique.

"[L’Australie] est bien avancée et [a] beaucoup de connaissances sur l’agriculture sur les terres arides, notamment les systèmes d’élevage", a-t-il dit.

Mais il a prévenu que les gouvernements et les institutions doivent s’assurer qu’ils transmettent ce qu’ils apprennent aux agriculteurs pour que l’initiative porte des fruits.