24/03/11

Généticiens et petits éleveurs en quête du parfait bovin

Ce qui manque à la majorité des petits éleveurs est-africains est l'accès aux races de meilleure qualité Crédit image: Flickr/angela7dreams

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[NAIROBI] Les éleveurs est-africains de vaches laitières, pourraient bientôt élever des races de qualité supérieure et financièrement abordable, grâce à projet de recherche d’un million de dollars américains (0,7 million d’euros).

L’initiative Dairy Genetics East Africa (DGEA) vise à aider les petits éleveurs à profiter pleinement de l’essor du secteur laitier dans la région ainsi qu’à améliorer leurs revenus en leur donnant accès à des races de qualité, plus adaptées à leurs conditions environnementales locales.

L’International Livestock Research Institute (ILRI) va collaborer avec l’Université de la Nouvelle Angleterre, en Australie, ainsi qu’avec l’entreprise, à but non lucratif, de conseil, PICO Eastern Africa (PICOTEAM), pour collecter des informations auprès des agriculteurs kenyans et ougandais, dans l’objectif de savoir quelles races ils préfèrent élever et pourquoi, ainsi que pour prélever des échantillons d’ADN sur les animaux que ces agriculteurs possèdent actuellement.

La DGEA examinera également les facteurs environnementaux tels que la pluviométrie et la disponibilité de l’eau, les températures ainsi que les ressources alimentaires disponibles, afin que les races correspondent aux zones écologiques locales.

À la fin de ce projet triennal, les partenaires espèrent développer un plan commercial en collaboration avec le secteur privé, grâce auquel des animaux de meilleure qualité seront élevés et vendus aux petits éleveurs à des prix abordables.

"Cette idée innovante vise à lutter contre les contraintes historiques, entravant plus largement le développement du secteur laitier en Afrique de l’Est", a déclaré Ed Rege, Directeur de projet pour PICOTEAM.

Selon Okeyo Mwai, coordinateur du projet à l’ILRI, la majorité des petits agriculteurs qui se lancent dans une activité laitière ou qui souhaitent élever ou vendre leurs vaches, n’ont pas accès à des races correspondant au mieux à leur environnement de production.

Il a ajouté que de nombreux agriculteurs manquent également de connaissances éprouvées sur les races les mieux adaptées à leurs systèmes de production, ou sur l’endroit où ils peuvent se les procurer. Ils achètent généralement leurs nouvelles têtes chez leurs voisins ou dans de plus grandes fermes commerciales, mais elles correspondent souvent mal à leurs conditions locales.

"Ce projet vise à utiliser des données recueillies au niveau des fermes, pour évaluer les performances des différents génotypes de vaches laitières, afin de déterminer les résultats dans un certain éventail de conditions fermières", a déclaré O. Mwai.

Mathew Kibaara, vétérinaire privé et ancien directeur adjoint des services vétérinaires au Kenya, a approuvé cette initiative, en signalant néanmoins qu’il faudrait plus que les trois années prévues pour obtenir des résultats.

"Trois années ne sont pas adaptées pour à la fois mener une enquête de terrain sur les vaches détenues, et sur les raisons de ces préférences, examiner les génotypes pour obtenir de meilleures races et pour que celles-ci puissent, enfin, être vendues", a-t-il déclaré à SciDev.Net.