23/08/13

Dix cultures de base ciblées dans un projet de reproduction de semences

hybrid sorghum
Crédit image: Flickr/ICRISAT

Lecture rapide

  • L'Ethiopie, le Ghana, le Mozambique et la Tanzanie participent à un projet d’une valeur de 1 million de dollars, pour développer des semences plus résistantes
  • Des cultures telles que les fèves, le maïs, le sorgho, le soja et le teff sont concernées
  • Les chercheurs s'attendent à ce que les nouvelles variétés augmentent les rendements des cultures d’au moins 10%

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[ADDIS ABEBA] Un projet d’amélioration génétique des cultures, visant à développer et promouvoir des versions plus résistantes de dix des cultures vivrières de base en Ethiopie a été lancé, avec l’objectif ultime d'améliorer la sécurité alimentaire.

Le projet, d’une durée de trois ans, lancé le mois dernier (29 Juillet), est le fruit d’un partenariat entre l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et l'Institut éthiopien de recherche agricole (EIAR) et sera mis en œuvre dans cinq centres de recherche de l'EIAR plus tard cette année.

Il mettra l'accent, entre autres, sur des variétés de féverole, de maïs, de sorgho, de soja et de teff – cultures de base pour la plupart des Ethiopiens et dont l’amélioration pourrait contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire et à la protection des revenus des ménages.

“L'initiative [développera et] favorisera l’introduction de variétés de cultures qui peuvent mieux résister à ces contraintes, contribuant ainsi à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays.”

Adefris Teklewold, directeur de recherche au REIE

Les semences améliorées seront proposées aux cultivateurs, et le projet se concentrera également sur le renforcement des capacités des agents de vulgarisation agricole (qui assurent la liaison entre les agriculteurs et les scientifiques, les entreprises de semences issues du partenariat secteur public-secteur privé et des chercheurs), ainsi que le renforcement des liens entre les acteurs de l'industrie des semences en Ethiopie.

Les agriculteurs éthiopiens sont confrontés à un certain nombre de contraintes telles que la maladie, la sécheresse et les parasites, dont les effets combinés induisent une baisse des rendements.

"L'initiative [développera et] favorisera l’introduction de variétés de cultures qui peuvent mieux résister à ces contraintes, contribuant ainsi à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays", explique Adefris Teklewold, directeur de recherche au REIE.

Les nouvelles variétés devraient permettre d’augmenter le rendement actuel par hectare d'au moins dix pour cent, estime Adefris.

AGRA va investir 1 million de dollars à cette initiative, qui est supervisé par le Programme pour les systèmes de semences de l'Afrique, qui vise à fournir des semences à haut rendement aux agriculteurs en Afrique.

L'Ethiopie est l'un des quatre pays où l'initiative sera mise en œuvre, elle sera également élargie au Ghana, au Mozambique et à la Tanzanie.

Selon Joe DeVries, directeur de programme des systèmes de semences pour l’Afrique à l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), 20 tonnes de semences seront disponibles annuellement pour les entreprises de semences et quelque 200.000 agriculteurs auront directement et indirectement accès à des semences de variétés améliorées.

Gadisa Gobena, agricultrice éthiopienne depuis près de deux décennies,  estime que le projet fera la différence, parce que l'Éthiopie est en retard sur d'autres pays d'Afrique subsaharienne, en ce qui concerne la mise à la disposition de ses agriculteurs de variétés de semences à haut niveau de rendement.

Cet article a été rédigé par la rédaction Afrique sub-saharienne de SciDev.Net