21/11/08

L’équipe d’Obama suscite de l’espoir pour la science dans les PMA

Mario Molina, scientifique d'origine mexicaine, fait partie de l'équipe de transition d'Obama Crédit image: Senado de la República de México

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L'espoir que les Etats-Unis portent à nouveau un plus grand intérêt à la promotion de la science dans les pays en développement a été suscité par la nomination de deux scientifiques dans l'équipe réunie autour du Président élu Barak Obama pour superviser la conception et le recrutement du personnel de sa nouvelle administration.

L'un des membres de l'équipe de transition chargée de la configuration du nouveau Bureau pour la Politique scientifique et technologique (OSTP) sera Thomas Kalil. Kalil a notamment servi sous la présidence de Bill Clinton en tant qu'assistant adjoint chargé de la politique technologique et économique. 

Il sera assisté de Mario Molina, un chimiste d'origine mexicaine plus connu pour ses travaux sur les chlorofluorocarbones qui ont abouti à la découverte du trou dans la couche d'ozone, recherche pour laquelle il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1995.

Kalil et Molina ont tous deux, été activement impliqués, au cours de leurs carrières semées d'une grande variété d'activités professionnelles, dans des initiatives où les relations scientifiques avec le monde en développement figurent au premier plan.

Ainsi, Kalil, l'actuel assistant spécial auprès du recteur chargé de la science et de la technologie à l'Université de Californie, Berkeley, occupe par ailleurs le poste de président du Groupe de Travail sur la Santé mondiale de l'Initiative mondiale de Clinton.

Molina, professeur de chimie physique à l'Université de Californie, a été membre sous Clinton du Comité des Conseillers en Science et de Technologie (1994-2000). Il a su garder des liens étroits avec ses collègues scientifiques en Amérique latine.

Pour John Daly, un ancien haut responsable à l'Agence américaine pour le développement international (USAID), 'ces nominations constituent une indication de plus venant confirmer le fait que la présidence d'Obama sera bonne pour la science, et notamment pour la coopération scientifique internationale'.

Il est à prévoir que la formation de scientifique et les origines latino-américaines de Molina soient particulièrement pertinentes dans le cadre de l'élaboration de la stratégie de lutte contre le changement climatique de  l'administration Obama. Ces atouts seront tout aussi utiles pour encourager les les pays en développement à prendre part dans un nouvel accord pour faire suite au Protocole de Kyoto qui expire en 2012.

Eduardo Sanhueza, conseiller auprès du Comité consultatif national du Chili sur le changement climatique, et membre de la délégation chilienne à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique considère le fait d' 'inviter Molina à rejoindre l'équipe de transition d'Obama comme quelque chose d'important pour les pays en développement'.

'En tant que latino-américain, il pourra apporter une perspective e plus respectueuse des méthodes et des conditions du monde en développement, en particulier en matière d'élaboration de politiques et d'accords internationaux'.  

Obama a déjà promis de renforcer le statut de la science dans son administration. Il a, en particulier, promis que le directeur de l'OSTP, qui officie en tant que conseiller scientifique du président, sera également un membre de son cabinet.

Par ailleurs, l'une de ses premières décisions en tant que président pourrait être d'approuver une loi autorisant la recherche sur les cellules souches humaines, chose interdite par le président George W. Bush.

Nina Federoff, nommée conseillère scientifique en chef auprès du Département d'Etat l'année passée, serait pressentie maintenue à son poste.